OpenWorld 2014 : toutes vos données iront sur le Cloud, dit Oracle
Tous les dirigeants d'Oracle ont matraqué ce message durant l'événement : « les bases de données sur le Cloud sont un objectif stratégique et l'avenir d'Oracle. » D'où une série d'annonces en ce sens lors de cette édition 2014 d'Openworld, dont les trois les plus marquantes sont certainement un DBaaS (Database as a Service), deux services Big Data et une réponse métier aux marketeurs avec un DaaS.
Cette accélération d'Oracle apparaît salutaire alors que les géants Microsoft, IBM, ou encore Salesforce (entre autres) sont déjà présents sur la base de données en mode Cloud.
Oublier les tâches fastidieuses
Le principe d'un service de type Database as a Service (DBaaS) consiste à décharger les développeurs et équipes systèmes de tâches sans réelle valeur ajoutée. Évidemment, puisque le code et les fonctionnalités sont identiques en mode logiciel (sur site ou 'On premise') et sur le Cloud (autorisant la migration bi-directionnelle en un clic), Oracle Database Platform Service propose tous les atouts d'Oracle 12c, y compris le in-Memory.
Ce service Cloud permet de disposer d'une instance dédiée d'une base de données Oracle 11g ou 12c. L'utilisateur gère sa base de données sans avoir à se soucier de l'infrastructure matérielle ou logicielle nécessaire, de la sauvegarde, des mises à jour. Toutes ces tâches sont automatisées, mais peuvent aussi être contrôlées via menus et paramètres.
Oracle place ce service Cloud de base de données au niveau de la plate-forme (PaaS), au-dessus de l'IaaS. «Cela présente plusieurs avantages dont une automatisation plus évoluée qu'une base de données installée sur l'IaaS ou sur site. Ce choix limite les interventions manuelles et donc les risques d'erreur », plaide Larry Ellison, désormais directeur technique et président du conseil d'administration de l'éditeur, depuis qu'il a renoncé à son poste de Pdg. « En mode IaaS, l'utilisateur profite principalement de l'automatisation matérielle, mais il doit installer le logiciel, configurer les composants, calibrer la taille et la mémoire, configurer les sauvegardes, vérifier tout cela en mode supervision. Autant de tâches intelligemment automatisées et orchestrées en mode PaaS. »
Thomas Kurian, directeur adjoint en charge du développement des produits chez Oracle, précise : « Bien plus qu'une image de base de données, l'utilisateur bénéficie d'un ensemble de tâches totalement automatisées. Inutile de configurer la base de données - même si c'est possible -, les données sont chiffrées automatiquement - après voir coché une case - ainsi que la sauvegarde (possibilité de paramétrer des heures, des fréquences, etc., NDLR) ou la reprise après incident (Disaster recovery). Les mises à jour sont publiées et il est possible de choisir le moment opportun pour les installer (on peut aussi les laisser s'installer en mode automatique, NDLR). »
En outre, le service propose des portails d'administration et de supervision, et offrira bientôt le provisioning automatisé de configuration en mode cluster (RAC).
Et l'éditeur ressasse un condensé des autres vertus de sa solution : standards (SQL, XML, HTML, Java.), sécurité évoluée (chiffrement, authentification, protection matérielle de la mémoire.) et fiabilité (tolérance aux pannes, clustering de serveurs transparent, etc.).
Le Big Data sans compétences dédiées
Autre nouveauté, Oracle Analytics Cloud propose des services d'analyse d'information des données à la fois traditionnelles et Big Data.
Aux côtés de Business Intelligence as a Service (création d'applications analytiques pour tous, combinant de multiples sources de données) et de déclinaisons comme HCM Analytics, Oracle annonce la disponibilité de son service Big Data as a service. Oracle Big Data Platform Service offre à l'utilisateur la possibilité de stocker, analyser et effectuer des opérations sur de larges volumes de données via un framework Hadoop et grâce à une plate-forme sécurisée et "élastique". Un service déployable sur le Cloud public d'Oracle (Compute Cloud + Storage Cloud), sur un serveur Oracle Exadata ou encore sur une appliance Oracle Big Data.
Ce service recourt à Oracle Big Data SQL, service permettant d'exécuter des requêtes SQL sur un ensemble de données de types variés : relationnelles, No-SQL, provenant de senseurs, non structurées, etc.
Par ailleurs, l'éditeur annonce Big Data Discovery as a service, qualifié de "Visual Face of Hadoop". Cette version Cloud, dans la lignée de produits de visualisation à succès comme Qliktech et Tableau, propose de manipuler diverses sources de données et de choisir simplement plusieurs types de données. Bref, un ensemble de fonctions très utiles pour favoriser les échanges entre analystes métier, data scientists et informaticiens dans le cadre de projets Big Data.
Un self-service de préparation de données simplifie les tâches de recherche, d'exploration et de transformation, opérations souvent fastidieuses. Tandis qu'un second self-service, d'analyses visuelles ou à base de recherche textuelles, favorise la manipulation et la découverte d'information à travers toutes ces données. Le tout sans écrire de code, évidemment. Des fonctions prédictives sont également au menu de ce service.
Nouveau Data as a service
En juillet 2014, Oracle lançait Data Cloud pour tenter de répondre à une forte demande dans le domaine du B2C : le marketeur dispose de données e-mail, de numéros de téléphones mobiles, de profils Facebook. pour une même personne, mais ne sait pas les rapprocher pour constituer une seule fiche client/prospect. Grâce à une technologie de "Cross Chanel Identity Graph", Data Cloud permet de corréler ces informations.
Avec Oracle Data as a Service for Sales, le téléphone mobile devient aussi une source d'information. Or, il n'existe pas de cookies pour les mobiles. D'où le besoin de corréler ces informations avec des bases de données de telles coordonnées. Oracle Data as a Service for Sales est destiné aux coordonnées B2B (d'entreprises) et recourt donc à des bases d'information de type Dun & Bradstreet, ou équivalentes dans d'autres pays.
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