Qlik a les yeux tournés vers l'Iot et les pensées vers le chatbot
L'Internet des objets est une aubaine pour Qlik. Imaginez des milliards de capteurs fournissant des milliards de données, de quoi rendre heureux le spécialiste de la dataviz. « Il va être nécessaire d'extraire la valeur de ces données », souligne Paul Winsor, directeur chargé du marché Retail, produits de consommation et IoT chez Qlik. Et d'indiquer que ce marché s'appréhende à travers un écosystème via des partenariats avec des experts en Big Data comme Cloudera, mais surtout via les cas d'usages.
Ces derniers sont légions et dans des domaines très variés. Le responsable a par exemple présenté le cas de la société Rentokill, travaillant dans la dératisation et opérant dans 12 pays. Elle a installé des capteurs dans les pièges à rat pour pouvoir recevoir des alertes quand un rongeur a été attrapé et tué. « Des données météorologiques vont être intégrées, pour aider les employés à mieux placer les pièges », explique Paul Winsor.
Autre exemple, la chaîne japonaise de restaurant de shushi, Akindo Sushiro, qui a installé des puces RFID sur les assiettes de sushi circulant sur des tapis roulant. « Ce système a plusieurs intérêt. L'usage premier est de savoir le délai de péremption des aliments. L'autre est de pouvoir réassortir les tapis. Enfin, dans un proche avenir, nous regardons comment faire pour intégrer le paiement », indique Paul Winsor. Le volume de données est énorme avec 430 restaurants et 120 millions de clients, cela représente 4 milliards d'enregistrements.
Géolocalisation et chatbot dans les tuyaux
Sur la prospective, Qlik croit beaucoup dans le couplage de l'IoT et des données de géolocalisation. En janvier dernier, la firme a acquis Idevio qui a développé un système de visualisation des données géo-spatiales, GeoAnalytics. Qlik a mené un premier pilote dans une zone aéroportuaire en Europe avec pour objectif de comprendre les mouvements des voyageurs dans la zone commerciale. Les voyageurs se connectant au WiFi de l'aéroport sont ainsi géolocalisés et leurs déplacements tracés. « On peut sur un tableau de bord voir en fonction des nationalités ce qu'ils achètent en croisant les données avec les tickets de caisse. On peut voir les zones d'affluence dans les magasins pour regarder le parcours client et adapter la zone commerciale en conséquence », explique Stéphane Briffod, directeur avant-vente chez Qlik France.
Côté innovation, Qlik ne reste pas absent du phénomène des chatbots. Basés sur la messagerie instantanée et de l'intelligence artificielle, ces assistants conversationnels arrivent dans la relation client, mais aussi dans la communication au sein de l'entreprise. Et l'intérêt des entreprises est réelle. « Au salon Big Data, nous avons fait la démonstration de notre chatbot et nous avons été surpris de l'engouement des clients pour cette technologie », précise Stéphane Briffod et avoue être reparti de l'évènement avec deux propositions de PoC (bancaire et compagnie aérienne). La solution de Qlik se nomme Sense Bot et fonctionne avec des messageries du marché comme Telegram ou Slack. « Hélas pas sur Skype car Microsoft n'ouvre pas les API », regrette Stéphane Briffod. Le service s'interface avec l'API NLP (traitement en langage naturel) de Google, et NLG (narrative language generation) de Savvy d'Yseop.
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