Résultats : SFR plombé par la mobilité
Avec 5,11 milliards d'euros sur le semestre, SFR affiche un chiffre d'affaires en recul de 11,3% par rapport à 2012, « en raison de l'impact des baisses de prix liées au contexte concurrentiel et des diminutions de tarifs imposées par les régulateurs », argumente l'opérateur. Mais hors impact réglementaire, le chiffre d'affaires diminue de 7,9%.
Le résultat est essentiellement victime de la baisse de l'activité mobile qui, à 3,21 milliards, accuse un repli de 17,4%. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir recruté. Pas moins de 809?000 nouveaux clients ont rejoint l'opérateur sur la période. Ce qui porte à plus de 21 millions le nombre d'utilisateurs mobiles, dont 17,37 millions (82,5% du parc) en forfaits (en hausse de 5,8%).
Activité fixe stabilisée
Mais le taux de désaffection reste élevé puisque, sur le trimestre, SFR a recruté à peine plus de 280?000 clients. Et le taux de souscription à la 4G, qui se veut le nouveau levier de croissance de l'entreprise, reste encore visiblement trop confidentiel pour être communiqué. En revanche, SFR a récemment annoncé avoir franchi 1,5 million de clients sur son offre sans engagement Red à faible marge. Enfin, 55%, contre 46% au 30 juin 2012, des clients SFR sont équipés d'un smartphone (et donc, en toute logique, d'un forfait data Carré).
L'activité fixe limite son recul à 0,8% à 1,97 milliard d'euros. Sur les six premiers mois de l'année, 89?000 nouveaux abonnés ont souscrit aux offres ADSL et fibre. Un chiffre modeste soutenu par l'accélération des recrutements sur la fibre optique, assure Vivendi, maison mère de SFR. sans pour autant préciser, là encore, le nombre de foyers raccordés au très haut débit. Le parc total d'abonnés s'élève à 5,16 millions, dont 2,1 millions (41%) ont souscrit à l'offre quadruple play «?Multi Pack?».
Résultat net en recul
Au final, le résultat opérationnel de la filiale de Vivendi s'établit à 1,47 milliard d'euros (-20,5%) pour un résultat net (Ebitda) de 768 millions (-16,3%). Un repli partiellement absorbé par la restructuration mise en ouvre fin 2012 et dont le plan de départ volontaire prend fin le 31 août.
La recherche d'économies se poursuivra sur l'infrastructure. SFR et Bouygues Telecom ont engagé des discussions en vue de trouver un accord de mutualisation d'une partie de leurs réseaux mobiles. Mais celui-ci ne pourrait prendre effet qu'en 2014.
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Avenir flou
Les résultats en retrait de SFR continuent de plomber ceux de Vivendi. De fait, l'avenir de SFR reste flou, le groupe n'ayant apporté aucun commentaire sur ses intentions. Plusieurs possibilités ont été évoquées ces derniers mois, notamment la vente de l'entité ou une introduction en Bourse de l'opérateur. Début août, Vivendi nommait un nouveau responsable à la tête de SFR (le quatrième en 2 ans) en la personne de Jean-Yves Charlier.
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