Roaming : Bruxelles veut arrêter les frais
La Commission européenne, qui a adopté mercredi 11 septembre son nouveau paquet télécoms, réaffirme son intention de limiter drastiquement les frais d'itinérance mobile, malgré l'opposition d'opérateurs et d'États membres.
Lors de son discours sur l'état de l'Union au Parlement européen hier, José Manuel Barroso a levé les doutes quant aux intentions de Bruxelles. Les autorités européennes ont déjà « considérablement fait baisser les coûts d'itinérance », elles iront plus loin en proposant « une baisse des prix pour les consommateurs et de nouvelles opportunités pour les entreprises », a déclaré le président de la Commission.
La fin du roaming, moteur du marché unique des télécoms ?
La baisse des surcoûts sur les communications voix et données passées à l'étranger est un élément clé du paquet « continent connecté » présenté par Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne en charge de la stratégie numérique.
Celle-ci s'était prononcée en mai pour la suppression définitive des suppléments de tarifs dès 2014, avant d'hésiter face à l'intense lobbying des opérateurs. Ces derniers, pour qui les frais d'itinérance représentent une manne, affirment que la disparition hâtive des surcoûts mettrait en péril leurs activités. Les États membres eux-mêmes tergiversent, dont l'État français actionnaire à hauteur de 27% d'Orange.
« La Commission se tromperait complètement d'approche si elle faisait de l'itinérance le cour de l'agenda numérique européen [.] Cela fait quinze ans qu'on se focalise sur [les télécoms] en ajoutant chaque fois plus de réglementation, et cela nous a menés dans le mur », a déclaré la ministre Fleur Pellerin au journal Les Échos.
Neelie Kroes, de son côté, fait de la mise en ouvre du marché unique des télécoms une priorité de fin de mandat.
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