Sécurité des endpoints : plus de 20% des alertes sont ignorées
L'éditeur de solutions Cynet a diffusé un rapport sur l'état de la protection contre les menaces avancées de cybersécurité. Les entreprises qui consolident et automatisent leur approche sont encore minoritaires. Toutefois, elles sont prêtent à investir davantage.
C'est le point de vue défendu par le fournisseur de la plateforme Cynet 360, sondage à l'appui. L'enquête* a été menée auprès de 1536 professionnels de la cybersécurité.
Voici 4 des principaux points à retenir de ce rapport :
1. Faible niveau de consolidation >
11% seulement des répondants déclarent que les alertes de sécurité informatique (utilisateurs, réseaux et terminaux) sont normalisées et affichées sur une seule et même console. 28% indiquent que les alertes de sécurité sont visibles depuis un même tableau de bord, mais que la normalisation et l'évaluation de ces données ne sont pas automatisées.
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En revanche, pour le plus grand nombre (61%) il n'y a pas d'agrégation centrale des alertes et l'investigation se fait depuis la console de gestion de chaque produit de sécurité.
2. Trop d'alertes de sécurité ignorées >
Résultat, en moyenne, entre 20% et 40% des alertes générées par les solutions de sécurité sont ignorées quotidiennement. Pour l'expliquer, près de 8 répondants sur 10 (78%) pointent des soucis de gestion et de maintenance des solutions de sécurité existantes au sein de leur organisation. Le niveau de compétences (67%) et la taille jugée trop limitée des effectifs de sécurité (53%) sont d'autres arguments souvent mentionnés.
Pour mieux faire, la plupart des répondants anticipent une progression des ressources.
3. Budgets de sécurité IT en hausse >
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73% des organisations prévoient une hausse de leur budget consacré à la sécurité IT dans les 12 mois à venir. Il s'agit surtout pour les entreprises de soutenir la découverte et la correction de vulnérabilités dans leurs applications et systèmes existants (63%). Prévenir l'exploitation d'une faille « zero day » par un malware (54%) arrive ensuite.
4. EDR/EPP en devenir >
L'écrasante majorité des entreprises interrogées en décembre 2019 utilisent des firewalls (cités par 91% des répondants), des antivirus (89%), des outils de protection des emails (73%) et de gestion des vulnérabilités (71%).
Elle sont moins nombreuses à s'appuyer sur des solutions de gestion des informations et événements de sécurité (SIEM) (34%), des outils d'analyse du trafic réseau (31%), une protection antimalware du poste client (EPP) ou de détection et réponse (EDR) (28%).
Suivent d'autres solutions, dont celles dédiées à l'analyse du comportement de l'utilisateur et de l'entité (UEBA) (utilisée par 12% du panel), ainsi que les courtiers en sécurité d'accès cloud (CASB) (11%) et les technologies de déception (les leurres destinés à tromper les cyberattaquants) (9%). Autant d'outils qui font partie de l'arsenal de fournisseurs de services de sécurité managés (MSSP) avec lesquels Cynet peut nouer des partenariats.
Un équilibre difficile à trouver
En matière de sécurité informatique, la prévalence d'une intégration sur site (on-premise) de solutions l'emporte. Ainsi, 61% des répondants disent avoir opté pour des déploiements à 80% sur site et à 20% dans le cloud (SaaS, PaaS, IaaS).
« Le thème sous-jacent de ce rapport est la consolidation des cyber-technologies », a déclaré Eyal Gruner, fondateur et CEO de Cynet. Pour l'entreprise basée à New York et Rishon (Israël), le manque de consolidation domine aujourd'hui. Mais la plupart des organisations le perçoivent « comme un problème clé à résoudre » pour assurer leur protection.
*(source : Cynet - « State of Breach Protection 2020 »).
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