Serveurs : Intel répond à la menace des puces ARM

Intel entend bien ne pas laisser ARM s’installer seul sur le marché des microserveurs. La firme compte ainsi proposer une déclinaison serveur de ses processeurs Atom et un Xeon ultra basse consommation.

Après avoir envahi le monde de l’embarqué et des produits électroniques de grande consommation, l’architecture processeur ARM s’attaque maintenant aux deux seuls segments de marché qui lui résistent encore : les PC et les serveurs.

Les initiatives se multiplient dans le secteur des serveurs. En témoigne la nouvelle offre de Calxeda, dont nous parlions avant-hier. Les grands acteurs du monde de l’informatique x86 ont d’ores et déjà senti la menace qu’une telle architecture pourrait avoir sur leur marché. En début d’année, Microsoft demandait ainsi à Intel de développer une puce Atom pourvue de 16 cœurs, spécifiquement conçue pour le monde des serveurs.

Le fondeur américain semble aujourd’hui sortir de sa torpeur. Il vient en effet de présenter sa gamme de processeurs Xeon Sandy Bridge, dont deux modèles proposent une consommation électrique très réduite. L’E3-1220L est un composant bicœur cadencé à 2,2 GHz (3,4 GHz en mode turbo), affichant une enveloppe thermique de 20 W. L’E3-1260L comprend pour sa part quatre cœurs cadencés à 2,4 GHz (3,3 GHz en mode turbo), pour une consommation maximale de 45 W. Un Xeon à 15 W sera même lancé au cours du second semestre.

C’est un premier pas. Toutefois, les puces ARM, même si elles affichent une puissance plus faible, proposent un rapport performance/watt sans égal dans le monde x86. Il faudra donc qu’Intel travaille ce paramètre pour espérer contrer la technologie de la firme anglaise. Ce sera le cas avec une nouvelle génération d’Atom, dédiée aux serveurs, et dont l’arrivée est programmée pour 2012. Ces processeurs devraient consommer moins de 10 W. Des candidats rêvés pour les prochaines machines de SeaMicro.