Twitter : les atermoiements open source du réseau social

Contribuer activement à des projets open source ne serait plus d’actualité pour Twitter depuis son rachat par Elon Musk.

Les développements open source ne sont plus une priorité pour Twitter depuis son rachat par Elon Musk, a relevé ZDnet.com en référence à des sources internes.

Pourtant le réseau social, comme d’autres plateformes et entreprises technologiques, contribue depuis des années à l’écosystème et utilise des logiciels et composants open source.

Twitter s’appuie notamment sur CentOS. Le système d’exploitation devait être prochainement remplacé par la variante CentOS Stream qui alimente dorénavant le projet Red Hat Enterprise Linux.

Le service de microblogging utilise d’autres programmes open source, dont Bazel, Apache Aurora et Mesos (qui devaient être remplacés par Kubernetes), Apache Kafka, Hadoop et Scala. Ou encore un fork de Java Virtual Machine (JVM), qui devait être rendu open source.

Depuis son rachat pour un montant de 44 milliards $, la donne a changé.

Mais où sont les contributeurs ?

Acquéreur fin octobre 2022 du réseau social, le patron de Tesla et SpaceX a initié un plan de licenciement massif. L’effectif mondial de Twitter a été réduit de moitié.

Les coupes claires engagées depuis ont entraîné les départs de nombreux développeurs et ingénieurs.

Les efforts de modernisation open source ont été impactés et freinés, voire bloqués.

Quant aux propres projets open source de Twitter, dont Finagle, Twemoji, Scalding et Algebird, ils ne seraient plus maintenus activement par ses soins.

Pour la firme américaine, il serait donc moins question de contribution active aujourd’hui que de « simple » utilisation de logiciels libres et open source.

Or, rendre open source l’algorithme de Twitter faisait partie des objectifs affichés par Elon Musk en amont de l’acquisition du réseau social.

Au printemps dernier, l’homme d’affaires déclarait :

Twitter « ne prospérera pas ni ne remplira sa mission sociétale [de liberté d’expression] dans sa forme actuelle ». Avant d’affirmer qu’une priorité absolue allait être « d’éliminer les spams, robots spammeurs et armées de bots qui sont sur Twitter ».

Le milliardaire indiquait par ailleurs vouloir que l’algorithme de la plateforme soit rendu open source. Le service devrait être, selon lui, plus inclusif, tout en assurant son développement commercial.

Qu’en est-il désormais ?

(crédit photo © Shutterstock)