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L'UFC-Que Choisir dénonce une 4G à deux vitesses

L'association de consommateurs publie les résultats de son enquête annuelle sur la qualité du réseau des opérateurs en 3G et en 4G. Des disparités sont toujours présentes tant sur le plan géographique que technique.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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L'UFC-Que Choisir dénonce une 4G à deux vitesses

Chaque année, l'UFC-Que Choisir réalise une enquête sur la qualité de service des réseaux mobiles. Environ 10 000 données sont récoltées sur les communications et sur le trafic data en 3G et en 4G. L'association a livré une compilation de ses résultats et attribue les bons et les mauvais points

Itinérance à géométrie variable entre Free et Orange

Sur la qualité du réseau en 3G, Orange arrive en tête largement avec un taux de qualité de 87,6%, Bouygues Telecom suit avec 83,3%. UFC-Que Choisir note une dégradation continue de la qualité du réseau de SFR qui obtient 76,4%. Est-ce une conséquence du rapprochement entre SFR et Numericable ou un effet de bord de l'accord de mutualisation entre SFR et Bouygues Telecom sur la 3G qui patine ? Les questions restent posées sur cette baisse de qualité du réseau du second opérateur mobile français.

Mais celui qui cristallise les foudres de l'UFC-Que Choisir, c'est Free Mobile. L'opérateur détient la cuillère de bois de la qualité de réseau en 3G avec un taux de 65%. Mais plus encore, l'association déplore « la persistance criante de la faible qualité de service des clients de l'opérateur dès qu'il leur faut passer par l'itinérance Orange ». Pour démontrer ce traitement différencié, elle a réalisé un test de streaming vidéo en 3G avec Free Mobile et en itinérance avec Orange. Résultat : « un abonné naviguant via l'itinérance aura 6 fois moins de chance de pouvoir l'utiliser dans de bonnes conditions que s'il passe sur le réseau propre de l'opérateur ». Une situation pour laquelle l'association a saisi la justice en janvier 2013.

La 4G des villes et des champs

A coup de marketing bien orchestré de la part des opérateurs, on arriverait presque à penser que la 4G est disponible dans beaucoup de nos contrées hexagonales. Que nenni souligne UFC-Que Choisir : il y a bien une différence à la fois sur le plan technique, mais aussi des disparités géographiques. Ainsi sur la qualité de service, le classement suit peu ou prou le développement des stations de base déployées sur le territoire. On retrouve Orange avec un taux de réussite de 90,2%, Bouygues Telecom, qui avait bénéficié du refarming des antennes 1800 MHz, affiche un taux de qualité de 84,6%. Free Mobile se classe en troisième position avec 78,9%, alors que SFR pointe à la dernière place avec 72,1%.

Reste que les débits constatés varient selon la taille des villes. Dans 3 agglomérations, Paris, Bordeaux et Aix en Provence, le débit va de « 35,1 Mbit/s pour la capitale, tombe à 28,3 Mbit/s à Bordeaux pour chuter à 12,1 Mbits/s à Aix-en-Provence ». L'association constate donc deux éléments, l'existence d'une 4G à deux vitesses sur le territoire et un fossé entre le discours marketing des opérateurs sur les débits et la réalité sur le terrain.

Crédit Photo@Rango Stock-Shutterstock

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