Free vs. YouTube : L'UFC passe à l'offensive
Président de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, Alain Bazot a saisi, la semaine passée, la Direction en charge de la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi que le régulateur des communications électroniques (Arcep) à propos des problèmes rencontrés par des abonnés de Free lorsque ceux-ci tentent de se connecter à YouTube.
C'est une question de peering
Voilà plusieurs mois que des abonnés de l'opérateur du groupe Iliad se plaignent de la lenteur de chargement de vidéos hébergées sur YouTube (Google). « Free n'a jamais nié les dysfonctionnements entre son réseau et YouTube, accusant le second de ne pas vouloir payer pour la bande passante nécessaire », a rappelé Alain Bazot dans un billet.
Comme d'autres, Orange et Cogent notamment (cf. la décision), l'opérateur de télécommunications et l'éditeur de contenus se rejettent la responsabilité du financement nécessaire à l'acheminement du trafic Internet (peering). Le consommateur est alors pris « en otage », selon les termes d'Alain Bazot.
À l'heure où la France songe à légiférer sur la neutralité du Net, le président de l'UFC-Que Choisir déplore que « les consommateurs bénéficient au final d'un service dégradé sans en être informé préalablement et sans pouvoir utiliser cet élément comme cause de résiliation ».
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L'UFC estime par conséquent qu'il est temps de trancher ce type de litiges et « de mieux encadrer le marché ».
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