VMware by Broadcom : les frais de fonctionnement réduits, les revenus aussi

Broadcom VMware jour d'après

Sous l’ère Broadcom, VMware coûte moins… et rapporte moins. Coup d’œil sur sa contribution actuelle et prospective.

VMware, capable de dégager à terme 16 milliards de dollars par an ? Broadcom le promet, mais ne s’engage sur aucune échéance.

Pour le moment, la tendance est à la baisse. Pour son premier trimestre fiscal complet dans le giron de Broadcom, VMware a réalisé 2,7 Md$ de chiffre d’affaires. Contre près de 3,3 milliards un an plus tôt.

Dans les comptes de Broadcom, VMware, c’est aussi des coûts de restructuration : 2 milliards de dollars engagés à date. Dans ce contexte, les dépenses trimestrielles sont passées à 1,6 Md$ contre 2,3 Md$ avant l’acquisition. Il est question de les abaisser à 1,3 Md$ pour la fin de l’exercice fiscal (3 novembre 2024). Puis de les stabiliser à 1,2 Md$ post-intégration. Les rumeurs de suppressions de postes ne manquent pas en toile de fond.

VMware : un tiers des « gros » clients réengagés ?

À défaut d’une croissance du CA de VMware, Broadcom met en avant la valeur annualisée des contrats signés au cours du trimestre : 1,9 Md$, contre 1,2 Md$ au précédent. Il précise avoir signé, depuis le rachat, « près de 3000 [des] 10 000 plus gros clients » pour des projets de cloud privé.

Sans la contribution de VMware, le chiffre d’affaires de Broadcom augmente de 12 % sur un an. Avec, la croissance est de 43 %, à 12,487 Md$. La part du segment des logiciels passe à 42 % (+ 20 points), VMware en captant un peu plus de la moitié.
La partie semi-conducteurs reste dominante (7,202 Md$), mais enregistre une moindre croissance (+ 6 %). Le réseau s’affirme comme le principal poste de revenus (53 %). Et Broadcom de clamer qu’Ethernet se porte bien face à NVLink…

Les dotations aux amortissements d’actifs liés à l’acquisition de VMware ont un net impact sur la marge brute : 7,776 Md$ aux normes GAAP, 9,518 Md$ sinon. Le résultat opérationnel courant de Broadcom passe sous les 3 milliards, contre 4 milliards sur l’exercice 2023. Au 5 mai 2024 (fin du trimestre fiscal), le groupe avait 9,8 Md$ de trésorerie et 74 Md$ de dette brute.

Illustration © maurice norbert – Adobe Stock