A peine 2 milliards d'objets « cellulaires » connectés en 2022
Sur les 29 milliards d'objets connectés attendus à l'horizon 2022, seuls 18 milliards environ le seront au sens «?Internet?» du terme, prévoit Ericsson dans son «?Mobility Report?» de novembre. L'équipementier en exclut les smartphones (8,6 milliards), les PC, laptop et tablettes (1,7 milliard) et les téléphones fixes, également connectés par définition (1,3 milliard). Et sur les 18 milliards des composants qui seront censés se parler entre eux, ou en tout cas avec une application dans le réseau, seuls 2,1 milliards seront connectés sur des réseaux cellulaires 2G, 3G ou LTE, et LPWA (Sigfox, Lora, Ingenu, Qowisio.). Les 16 milliards d'autres emprunteront des réseaux plus locaux à courte portée à base de Wifi, Zigbee et Bluetooth, notamment.
Ericsson prévoit également que les réseaux mobiles licenciés concentreront 70% des 2,1 milliards de connexions IoT. Ce qui concernera 1,5 milliard d'objets. Le reste sera relié sur des réseaux à fréquence libre aujourd'hui empruntés par Sigfox, Lora et compagnie. En d'autres termes, le marché de l'IoT se concentrera sur à peine plus de 7% des objets connectés, dont environ 5% pour les objets sur réseaux mobiles proprement dit. Vu sous cet angle, on est loin du levier de développement annoncé pour les opérateurs par l'eldorado de l'IoT.
La forte croissance des objets cellulaires
Ce sont néanmoins les objets «?cellulaires?» qui connaîtront la plus forte croissance, toujours sur la base du rapport de l'équipementier. En passant de 400 millions en 2016 à 2,1 milliard, leur volume connaîtra une croissance annuelle moyenne de 30%. Bien plus que les 20% des 5,2 milliards d'équipements sans fil connectés localement. Fort d'un volume aujourd'hui quasiment équivalent à celui de la population mondiale avec 7,3 milliards d'unités, le taux de progression du marché des téléphones mobiles se limitera à 3%. Celui des PC/tablettes restera plat avec 100?000 unités supplémentaires tandis que les téléphones fixes auront emprunté le chemin de leur disparition (avec là aussi 100?000 appareils en moins).
[Lire aussi notre dossier : La stratégie IoT des grands acteurs IT]
Pour Ericsson, ce n'est pas tant la connectivité que les usages qui apporteront de nouvelles sources de revenus aux opérateurs en tirant parti de leurs actifs réseau. Leur valorisation passera par l'offre de plates-formes «?intelligentes?» et l'animation d'un écosystème pour accompagner les entreprises dans l'usage de ces nouveaux outils. Autrement dit, enrichir le réseau de services appliqués aux objets. Et notamment sur les réseaux mobiles. « L'évolution des fonctionnalités du LTE et les capacités de la [future] 5G profiteront de la baisse du coût des modems pour élargir les applications dédiés aux déploiements massifs de l'IoT », promet l'équipementier. Autant des déploiements qui devront évidemment s'accompagner des équipements et solutions réseaux adéquats.
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