Big Data, M2M et NFV au secours des opérateurs
La déferlantes des services de communications, messagerie instantanée, voix/vidéo sur IP et autres réseaux sociaux des Skype, Facebook, Google Hangout (ex-talk) et autres WhatsApp (les fameux Over The Top), va coûter 14 milliards de dollars aux opérateurs télécoms en 2014. Un manque à gagner en hausse de 26% selon un rapport de Juniper Research intitulé Mobile Operator Business Models Challenges, Opportunities & Strategies 2014-2019 et présenté le 21 octobre dernier.
Le cabinet d'analyse note ainsi que, dans certains marchés comme l'Espagne, l'Italie ou le Royaume-Uni, les revenus des services de voix mobile sont tombés à moins de 60% de leur valeur d'il y a 5 ans. Des baisses d'autant plus impactées qu'elles s'accompagnent de hausses de coûts dues aux traitements du trafic propre aux services de communications sur Internet et en mobilité.
Tirer parti des nouveaux services
Pour autant, les opérateurs détiennent les moyens de repeindre ce tableau assombri par la dévalorisation des services propres à leur coeur de métier. A condition de tirer parti des services émergents ou en expansion.
C'est notamment le cas du Big Data. A l'image d'Orange et son service Flux Vision, les opérateurs sont ainsi invités par Juniper Research à exploiter et optimiser les données, de géolocalisation et comportementales notamment, de leurs millions d'abonnés mobiles pour les revendre aux marchands, collectivités et autres acteurs prêts à tirer des bénéfices de ces informations.
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66 milliards de dollars en 2018
Le M2M (Machine to Machine) et le paiement mobile constituent également des sources de revenus prometteurs. « Les opérateurs peuvent atteindre de substantielles améliorations du chiffre d'affaires en mettant l'accent sur la prestation de services de bout en bout plutôt que la simple connectivité », assure l'auteur du rapport, le Dr Windsor Holden. Au final, l'analyste évalue à 66 milliards de dollars le chiffre d'affaires que pourrait générer ces nouveaux segments pour les opérateurs à l'horizon 2018.
Néanmoins, ils devront optimiser leur réseau mobile dont le coût de transport de données va être multiplié par plus de trois au cours des trois prochaines années. Juniper pointe l'adoption des technologies de virtualisation des fonctions du réseau, le NFV, promesses de substantielles économies sur les solutions matérielles propriétaires et l'accélération de la mise sur le marché des produits et services.
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