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Bouygues Télécom étend le haut débit mobile à l'échelle du pays

L'opérateur assure désormais couvrir 75 % de la population en 3G+. En plein Grenelle des antennes relais. Une provocation?

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Bouygues Télécom étend le haut débit mobile à l'échelle du pays

Bouygues Télécom est en train de rattraper son retard sur ses concurrents. Pas en terme de nombre de clients mais sur le développement de son réseau. L'opérateur annonce aujourd'hui que son réseau 3G+ couvre désormais 75 % de la population en France. Et ce, 18 mois avant l'échéance fixée par l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) à décembre 2010. « Toutes les grandes agglomérations et la majorité des villes de plus de 5000 habitants » sont couvertes, selon l'opérateur.

Un joli retournement de situation pour l'opérateur parti après Orange et SFR sur le marché du haut débit mobile (UMTS) préférant privilégier l'Edge comme technologie de transition entre le GPRS (2,5G) et l'UMTS (3G). Un choix qui avait provoqué les foudres du gendarme des télécoms en juillet 2007. Le réseau 3G de l'opérateur ne couvrait pas 20 % de la population.

Aujourd'hui, Bouygues Télécom accélère sa stratégie haut débit pour « apporter à ses clients le meilleur de la technologie afin de répondre à l'évolution des usages qui réclament de plus en plus de débit », précise l'opérateur dans son communiqué. Son retard lui permet aujourd'hui d'adopter les dernières innovations technologiques en matière de réseau sans fil. Bouygues Télécom se considère comme le « premier opérateur à offrir simultanément les technologies HSUPA et HSDPA ». Soit jusqu'à 7,2 Mbit/s (débit maximum théorique) en réception et 1,4 Mbit/s en émission. De quoi surfer confortablement sur Internet depuis son iPhone, notamment.

A l'heure des débats sur les risques sanitaires qu'entraînent, ou non, la floraison des antennes relais de la téléphonie mobile, l'annonce de l'opérateur risque d'être vu comme une provocation par les associations qui militent notamment pour un abaissement des seuils d'émission des ondes radio et les tribunaux qui ordonnent le démontage des antennes. En attendant les conclusions du Grenelle, attendues fin mai, Bouygues Télécom « dément s'être imposé un moratoire sur le déploiement de ses antennes-relais ». Le contraire eut été surprenant.

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