Do Not Track : le W3C douche l'industrie publicitaire
À l'heure des débats sur la standardisation de la fonction « Do Not Track » (DNT), le W3C, consortium international en charge des standards du Web, a rejeté les propositions de l'industrie publicitaire représentée par la Digital Advertising Alliance (DAA).
Pour mémoire, la fonction DNT intégrée aux navigateurs permet à l'internaute de signaler aux sites et tiers de ne pas le suivre pour afficher des publicités ciblées.
Suivre, collecter, cibler
Formé en 2011, piloté par Matthias Schunter et Peter Swire, le groupe de travail Tracking Protection (TPWG) du W3C a souhaité obtenir les retours de l'écosystème pour préciser la notion de « suivi » et définir un standard.
Trois thématiques ont été abordées : ne pas collecter de données (Do Not Collect - DNC), ne pas afficher de publicités ciblées (Do Not Target - DNT), sans oublier la sécurisation des données (Data Hygiene).
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Les propositions de la DAA n'adressaient ni la thématique de l'affichage (DNT), ni celle de la collecte (DNC), d'après le W3C. Toutefois, un porte-parole de l'Alliance a informé le Consortium ce mois-ci que les limites relatives à la collecte seraient « vouées à l'échec ».
Enfin, la DAA proposait une combinaison de mesures techniques et administratives qui permettent de passer les informations collectées à l'origine, du statut de données « brutes » à celui de données « dépersonnalisées ».
Pour le W3C, la signification et l'interprétation de ce principe restaient trop incertaines, et les propositions de la DAA, dans leur ensemble, trop peu soucieuses de protection de la vie privée et du choix de l'utilisateur.
Vers la conclusion d'un accord DNT ?
Les propositions de la Digital Advertising Alliance, bien qu'elles soient rejetées, ont permis de faire progresser les débats. Désormais, le groupe de travail du W3C examine avec attention l'ensemble des autres propositions visant à modifier une première ébauche de standard « Do Not Track » présentée en juin.
Composé de 110 membres (navigateurs web, opérateurs, organisations d'internautes, régulateurs, etc.), le TPWG doit rendre, d'ici la fin juillet, ses conclusions quant à la poursuite des négociations.
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