Fibre : France Télécom lance son offre à Paris et en province
Après avoir lancé une expérimentation dans certains arrondissements de Paris et dans cinq villes des Hauts-de-Seine avec 1.000 clients et après avoir annoncé l'extension de ces pilotes à quelques grandes villes de province, l'opérateur historique annonce aujourd'hui le lancement commercial de sa première offre.
Disponible à partir du 1er mars prochain, elle sera proposée à 44,90 euros par mois pour un engagement de 12 mois et un débit descendant de 100 Mb/s (débit montant de 10 Mb/s alors que les tests permettaient un débit symétrique).
Il faudra ajouter à cette somme 3 euros par mois pour le matériel (Livebox, boîtier et décodeur). Par ailleurs, certaines options seront disponibles comme le débit symétrique (20 euros par mois), le time-control et le multi-screen (7 euros par mois).
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Ce lancement n'est pas une suprise. En décembre dernier, l'opérateur historique annonçait une phase de pré-déploiement qui aura lieu entre 2007 et 2008.
L'offre baptisée 'La Fibre' sera d'abord disponible dans des immeubles parisiens (3e, 4e, 6e, 7e, 13e et 16e arrondissements), à Asnières sur Seine, Boulogne Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Rueil-Malmaison et Villeneuve la Garenne.
L'offre sera ensuite étendue aux 5e, 15e et 1er arrondissement de Paris, dans des quartiers de Clichy la Garenne, Levallois et Neuilly-sur-Seine et à Poitiers, Marseille, Lille, Toulouse et Lyon.
La gamme d'offres proposée dès 2007 comporte donc un accès Internet jusqu'à 100 Mbit/s, plusieurs canaux Haute Définition sur TV et PC, ainsi que la téléphonie illimitée.
Orange cible 150.000 à 200.000 clients raccordés sur une base de plus d'un million de clients raccordables fin 2008. Les investissements cumulés pour la période 2007-2008 sont évalués à 270 millions d'euros.
Pour accélérer le mouvement, France Télécom entend accompagner les syndics d'immeuble, partenaires obligés pour le déploiement dans les immeubles. » Pour les syndics, le coût est nul. Quant aux travaux dans les immeubles, ils sont limités puisqu'on utilise les colonnes existantes. Ils n'excèdent pas deux jours et se limitent à quelques trous de perceuse pour faire passer une fibre qui n'est pas plus grosse qu'un spaghetti » explique au Figaro Louis-Pierre Wenes, directeur exécutif France du groupe.
Le déploiement national débutera en 2009. En effet, le groupe veut prendre son temps. D'abord parce que la fibre exige de lourds investissements. Selon l'Idate, il faudra d'abord débourser 10 milliards d'euros pour couvrir 40% de la population urbaine. 30 milliards supplémentaires seront nécessaires pour couvrir les 60% restant de la population des zones urbaines.
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Ensuite, l'opérateur estime que le marché n'existe pas encore. Un avis confirmé par Louis-Pierre Wenes : « Nous pensons toujours qu'il n'y a pas de besoin massif pour le très haut débit avant 2009. Que peut-on faire avec 50 Mb/s aujourd'hui, à part pour une fraction de la population du 'peer-to-peer' ? » , explique le Directeur Exécutif du groupe France Télécom en charge des Opérations France.
Pour autant, ce lancement commercial permet à France Télécom de prendre la main sur un marché très prometteur qui agite aujourd'hui tout le secteur. La fibre, considérée comme le successeur de l'ADSL, devrait en effet à terme s'imposer dans les grandes villes.
L'opérateur historique prend ainsi une longueur d'avance sur Free qui annonce un lancement en juin avec une offre à 29,90 euros par mois mais pour le moment bridée à 50 Mb/s.
Illiad, la maison mère de Free a annoncé qu'elle dépensera 1 milliard d'euros pour déployer en 2007 son propre réseau à Paris et dans certaines villes de province (soit trois fois plus que France Télécom). Le groupe s'est par ailleurs emparé de CitéFibre, opérateur indépendant parisien qui compte quelques centaines de clients en FFTB (Fiber to the Building).
Quant à Neuf Cegetel, qui s'est emparé de MediaFibre à Pau, il compte lancer une offre ciblée cette année, sans donner plus de détails.
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