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Free Mobile : responsable ou bouc émissaire ?

Ministre et parlementaires concentrent sur Free Mobile les difficultés qu'affronte le secteur des télécoms en France.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Free Mobile : responsable ou bouc émissaire ?

À l'heure où les Sims et Real Racing 2 débarquent sur la Freebox Revolution, c'est le gouvernement qui semble vouloir jouer avec l'avenir de Free Mobile. Dans un entretien à L'Usine Nouvelle, Arnaud Montebourg estime que « la course au low-cost avec l'arrivée de Free a eu des conséquences sur les opérateurs, sur la sous-traitance, sur les fournisseurs », rapportent nos confrères d'ITespresso.fr.

Pour lui, la concurrence sur les prix ouverte par Free Mobile « a eu pour conséquence deux plans sociaux annoncés, chez SFR et Bouygues, des destructions d'emplois dans la sous-traitance, la précarisation des travailleurs chez Free, les délocalisations accélérées dans les centres d'appels, l'aggravation des difficultés d'Alcatel ». Pas moins.

Free responsable de la chute d'Alcatel-Lucent

À entendre le ministre du Redressement productif, Free Mobile serait responsable du recul du chiffre d'affaires d'Alcatel-Lucent. « -40 % en un an en France », précise Arnaud Montebourg qui accuse le précédent gouvernement d'avoir « laissé un capharnaüm » en accordant la 4e licence 3G à Iliad, maison mère de Free.

Autant dire que les 1430 suppressions de postes en France sur les 5500 prévus dans le monde sont la faute de Xavier Niel et son équipe. Le patron d'Iliad rétorque, de son côté, qu'il a créé 2000 emplois.

Il n'est pourtant pas au bout de ses peines. Dans son rapport sur les communications électroniques (dont semble largement s'être inspiré Arnaud Montebourg), Corinne Erhel, députée PS des Côtes-d'Armor, avance que « le chiffre de 10.000 suppressions d'emplois résultant de l'attribution d'une quatrième licence mobile a ainsi été évoqué en mars 2012 ». Elle avance que « la régulation du secteur doit davantage être rééquilibrée au profit de l'emploi et de l'investissement ».

Observatoire en vue ?

Et préconise la création d'un observatoire des investissements pour suivre les évolutions du marché des télécoms pour « que soit mieux pris en compte le critère de l'emploi dans les futures procédures d'attribution ou de réattribution de licences d'exploitation des fréquences ». Ce qui n'est, de toute façon, pas pour demain alors que les licences 4G ont été attribuées il y a moins d'un an.

Il n'en reste pas moins que le secteur subit un certain nombre de transformations entre le recul des revenus des opérateurs dû à la baisse des tarifs d'interconnexion imposés par Bruxelles, la hausse de la TVA et de diverses taxes, ou encore la conséquence de la concurrence des équipementiers chinois.

Et, d'une manière générale, la crise économique qui frappe la planète depuis 2008. Autant de causes qu'on ne peut mettre sur le dos de Free Mobile qui semble aujourd'hui faire figure de bouc émissaire idéal pour justifier la crise que traverse le secteur.

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