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Stéphane Richard : pas de consolidation dans les télécoms

Free Mobile, publicité bloquée, consolidation en France, stratégie européenne. Stéphane Richard, PDG d'Orange, commente l'actualité des télécoms.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Stéphane Richard : pas de consolidation dans les télécoms

Lors d'une rencontre avec une poignée de journalistes, à laquelle ne participait pas Silicon.fr, lundi 14 janvier, Stéphane Richard s'est exprimé sur un certain nombre de sujet d'actualité. A commencer par Free Mobile.

Le PDG d'Orange-France Télécom a émis le souhait que Free Mobile respecte strictement ses obligations de licence relatives au déploiement de son réseau. Il faisait référence à son potentiel retard de déploiement fin 2012.

«Free doit être sanctionné»

« S'il ne tient pas ses engagements, il faut qu'il soit sanctionné. Et là, il y a un problème », déclare le dirigeant aux Echos, rapporte ITespresso.fr. On n'en est pas encore là, la prochaine mesure de la couverture étant programmée pour 2015 avec un objectif de 75% de la population couverte.

Dans La Tribune, on apprend que Stéphane Richard se déclare sceptique sur d'éventuels rapprochements dans le secteur de la téléphonie mobile. « Je ne crois pas qu'aujourd'hui, un an après l'arrivée d'un quatrième opérateur, qui nous a valu 10 ans de débat, on accepte le passage de 4 à 3 opérateurs mobiles. » Il rejoint ainsi l'avis de Bruno Lasserre, le président de l'Autorité de la concurrence, mais peut-être pas pour les mêmes raisons.

L'appétit du public pour la fibre

Revenons à Free et son blocage publicitaire menée temporairement à l'encontre de Google comme l'a confirmé Maxime Lombardini, le directeur général d'Iliad à la lettre Edition Multimedi@ (n° 71). Une opération face à laquelle Stéphane Richard se montre plutôt sceptique. « Fourbir son arme pour la rengainer trois jours plus tard, je ne suis pas sûr que ça impressionne Google », déclare-t-il aux Echos. Tout en considérant que la question de fond, à savoir comment faire contribuer les géants du Net au financement des réseaux très haut débit des opérateurs, est légitime.

Un sujet qui devient de plus en plus brûlant au regard de la demande croissante en abonnement très haut débit. Sur la question, la fibre connaît un vrai frémissement. « Nous enregistrons actuellement 4000 ventes d'abonnements très haut débit fixe par semaine. Il y a un vrai appétit du public pour la fibre », souligne le dirigeant. Un taux déjà évoqué en octobre dernier. Environ 144 000 foyers seraient abonnés à la fibre Orange. Encore loin des résultats de Numericable et ses 635 000 abonnés très haut débit (dont 120 000 LaBox.

Les télécoms renforcés en Europe

En balayant l'actualité, Stéphane Richard a également évoqué le présumé projet de réseau paneuropéen unifié évoqué la semaine dernière par le Financial Times. « Il n'en a jamais été question, assure le patron de l'opérateur interrogé par La Tribune. Un tel projet juridiquement et techniquement n'aurait pas grand sens. »

La Commission européenne compte néanmoins donner une nouvelle impulsion en 2013 pour renforcer la cohérence de l'industrie des télécoms au-delà des frontières. « Nous travaillons sur une série de mesures visant à créer des conditions communes et stables à travers l'Union européenne pour favoriser la concurrence dans les télécoms, les investissements et la croissance », déclarait la vice-présidente Neelie Kroes toujours au quotidien financier.

Au-delà de l'Europe

Orange voit de toute façon plus loin que l'Europe, et scrute le continent africain où l'opérateur opère dans 21 pays d'Afrique et du Moyen-Orient. Selon Reuters, l'opérateur veut intensifier sa présence sur divers marchés comme le Bénin, le Togo, le Burkina Faso et la Mauritanie. Il viserait aussi des accords avec des opérateurs locaux en Libye et en Algérie. Orange a d'ailleurs annoncé un partenariat avec Baidu pour déployer une offre commune sur ces marchés et en Asie.

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