Huawei, avec Bouygues, choisit Android pour son 1er smartphone en France
Huawei lance aujourd'hui son premier smartphone Android en France. Le nouveau terminal, qui répond au doux nom de U8230, se compose d'un large écran tactile captatif de 3,5 pouces (en 320×480 pixels), avec appareil photo 3,2 mégapixels (ainsi qu'un capteur 0,3 Mpx en façade pour la visio-conférence) et trackball. Il est motorisé par un processeur Qualcomm MSM7200A à 528 MHz qui lui permettra de traiter les fichiers audio et vidéo les plus courants (H.264, MPEG4, 3GPP, MP3, MIDI, AMR, AAC, eAAC+). Le terminal supporte l'ensemble des réseaux mobiles, y compris le haut débit (GSM/ EDGE 900/1800/1900 MHz, 3G+ HSUPA et HSDPA à 7,2 Mbit/s 900/2100 MHz) et dispose des interfaces de communications habituelles : wifi b et g, Bluetooth 2.1, port USB 2.0., GPS (Qualcomm).
Le U8230 dispose de 2 Go de mémoire en standard sur carte micro SD qu'il conviendra de remplacer par un modèle plus étendu (jusqu'à 16 Go) pour profiter de plus d'espace de stockage. Equipé d'une batterie 1500 mA/h, l'autonomie annoncée est de plus de 12 jours en veille et de 3h30 en mode communication. Un appareil compact (11,6 x 6,25 x 1,36 cm pour 135 g.) aux capacités relativement modestes comparé au luxueux Xperia X10 de Sony Ericsson ou à l'innovant Milestone de Motorola.
Mais l'équipementier chinois veut démarrer « doucement » sur le marché des smartphones, selon Christian Paquet, vice-président de Huawei France. Si l'équipementier fournit déjà « depuis quelques mois » des terminaux mobiles Android en marque blanche pour des opérateurs dans le monde (mais pas en France), l'U8230 est le premier smartphone lancé sous sa propre marque. Et c'est bien le système de Google qui a poussé le constructeur à se lancer.
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« Android est le système le plus prometteur car il permet de fournir un terminal sur lequel nos clients, les opérateurs, peuvent proposer de la valeur ajoutée à travers l'offre applicative.Le succès de l'iPhone a montré que le marché passe par l'applicatif », explique Christian Paquet. Et puis « on aime bien les plate-forme open source qu'on utilise de longue date dans nos produits réseau ».
Huawei laisse en effet l'initiative à son partenaire de personnaliser si nécessaire l'environnement applicatif. L'U8230 est fourni avec Android 1.5 Cupcake (dommage de rater la version 1.6 Donut sur le marché depuis octobre) et l'offre applicative de base : recherche, Maps, Gmail, GTalk, Calendar, YouTube. Huawei ne voit pas aujourd'hui l'intérêt de développer une surcouche de personnalisation qui permet, notamment de concentrer sa gestion applicative autour des contacts. « Aujourd'hui, l'offre applicative déjà assez riche pour ne pas en rajouter », justifie le porte-parole.
En France, l'U8230 est distribué par Bouygues Telecom avec lequel Huawei travaille déjà autour de clé 3G et routeurs wifi. L'opérateur le propose à partir de 9 euros avec le nouveau forfait Neo 3 (et 24 mois d'engagement). Les deux partenaires espèrent donc attirer un nouveau public séduit par le modèle applicatif et pour qui l'iPhone reste inabordable. « Android se rapproche un peu de ce qu'Apple fait, mais nous ne cherchons pas à créer un marché comme le fait Apple », justifie Christian Paquet qui préfère avancer prudemment sur ce nouveau marché pour Huawei même si « on a des ambitions dans le domaine ».
Ambitions que l'arrivée du Google Phone pour 2010, risquerait de freiner. Pour Huawei, il est encore trop tôt pour le dire. « La stratégie n'est pas très claire pour le moment. Google a une façon d'attaquer le marché différente, et peut-être pense-t-il que Android n'a pas été assez promu », malgré la vingtaine de terminaux Android aujourd'hui sur le marché. Et puis, « ça fera un concurrent de plus. Et plus il y en aura et plus ça tirera le marché vers le haut. Mais il est encore trop tôt de notre côté pour le constater. »
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