La mise en examen de Didier Lombard est confirmée
La mise en examen pour harcèlement moral de Didier Lombard a été confirmée mercredi 3 juillet. La cour d'appel de Paris a en effet rejeté la demande d'annulation pour irrégularités de procédure présentée par l'ancien dirigeant de France Télécom-Orange (lire : « Commission Innovation 2030 : la nomination de Didier Lombard dérange »).
M. Lombard aurait estimé irréguliers des entretiens préparatoires à l'audition ou des compléments d'informations par voie électronique, rapporte l'AFP. Le parquet général avait requis le rejet de cette demande examinée le 20 juin à huis clos par la chambre de l'instruction de la cour d'appel, avant de mettre la décision en délibéré.
Didier Lombard ou la mobilité à marche forcée
Engagé dans une restructuration (plan NexT), le groupe a supprimé 22 000 postes entre 2006 et 2008, et procédé à 14 000 changements considérés par les représentants syndicaux comme des « mobilités forcées ». Dans ce contexte délétère, une trentaine de suicides de salariés de l'opérateur historique se sont produits en 2008 et 2009.
Fragilisé par cette sombre série, Didier Lombard, qui était arrivé à la tête de l'entreprise à la suite de Thierry Breton en 2005, a été dans l'obligation de renoncer à la direction opérationnelle du groupe en mars 2010 et, l'année suivante, de céder sa place à Stéphane Richard (lire : « Orange : Stéphane Richard reste aux commandes »).
Une plainte syndicale suivie d'un rapport de l'inspection du travail en 2010 a entraîné l'ouverture d'une information judiciaire. En juillet 2012, le groupe, Didier Lombard et deux autres anciens dirigeants de l'opérateur - l'ex-numéro deux Louis-Pierre Wenes et l'ex-DRH Olivier Barberot - ont été mis en examen dans le cadre de cette affaire.
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