La musique numérique mettra du temps à compenser la chute du CD
La musique numérique a encore un long chemin à parcourir. Selon une étude réalisée par le cabinet Jupiter Research, le chiffre d'affaire totalisé par la vente de musique numérique ne représente pour le moment que 13% des revenus perdus suite à la chute libre des ventes de musiques physique. Autrement dit, pas grand-chose.
Paradoxalement, le marché de la musique numérique poursuite sa progression. En 2006, elle a représenté 401,2 millions d'euros, soit une croissance de 63% par rapport à l'année 2006. Les prévisions demeurent très optimistes. Le chiffre d'affaire européen de la musique dématérialisée devrait combler de moitié les baisses de vente de musique physique d'ici 2010. Deux ans plus tard, le marché pourrait atteindre les 2 milliards d'euros.
Ce scénario, probable sur le Vieux continent pourrait ne pas se produire aux Etats-Unis. Une étude menée il y a quelques jours par Nielsen SoundScan soulignait la très faible progression de la vente d'albums de musique en ligne pour l'année 2007 (+2,4%) contre +19% de croissance un an auparavant. Constat identique du côté des morceaux numériques dont la progression marque le pas (+45% en 2007 contre +65% en 2006).
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Pour Mark Mulligan, vp Europe de Jupiter Research, la musique numérique souffre de trois tares : « elle ne parvient pas à lutter contre le gratuit, elle n'enraye pas la baisse des ventes des CD, et ne parvient pas à jouer son rôle de format remplaçant« . Cependant, il concède que l'industrie a, grâce à ce nouveau format, réussi à se relancer.
Le portail Ovi de Nokia, ou encore le récent rachat de Sounbuzz par Motorola montre le dynamisme des différents acteurs. Certes. Mais, une fois de plus, l'optimisme pourrait être de bien courte durée.
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