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Operation Spamalot : la SEC s'attaque au spam financier

Le gendarme de la Bourse américaine a suspendu la cotation de 35 entreprises qui ont fait l'objet de spéculations en faisant appel à des spammeurs pour assurer la promotion de leurs titres

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Operation Spamalot : la SEC s'attaque au spam financier

Parmi les spams illégalement expédiés en masse sur nos messageries figurent des messages destinés à inciter à réaliser des opérations (spéculations) boursières sur des titres généralement pourris, côtés à Wall Street.

L'objectif de ces campagnes est de gonfler artificiellement les titres en spéculant sur des entreprises qui pourtant ne disposent que d'une faible surface financière (nombre limité d'actions), et donc en aucun cas capables de répondre à une demande forte.

Le schéma de l'arnaque est aujourd'hui classique, bernés par ces messages trompeurs des internautes achètent des titres, ce qui les fait gonfler artificiellement. Puis les spammeurs qui ont préparé leur coup en acquérant des actions au moment où leur valeur était au plus bas, engrangent leurs bénéfices.

S'agissant d'actions pourries, elles ne peuvent ensuite, et très rapidement, que replonger, et les acquéreurs des titres n'ont plus que leurs yeux pour pleurer ! L'arnaque peut se chiffrer en millions de dollars?

La SEC (Securities and Exchange Commission) cite le cas de la société Apparel Manufacturing Associates (APPM à Wall Street) qui un vendredi de décembre 2006 disposait de 3.500 titres négociés à 0,06 dollar. Après un week-end de campagne massive de spam, le titre a grimpé à 0,19 dollar et fait l'objet 500.000 échanges, avant de replonger à 0,10 dollar.

Autre constat, si les sociétés qui font l'objet de ces campagnes sont bien cotées sur une place américaine et domiciliées aux Etats-Unis ou au Canada, leur activité est souvent plus qu'incertaine, et a changé si souvent qu'il est impossible de savoir ce qu'elles font exactement, en dehors d'être l'objet de spéculations mafieuses.

La SEC a pris la mesure de la dimension du phénomène, et vient d'interdire la cotation de 35 titres qui ont fait l'objet de campagnes de spam? Le gendarme américain et son homologue canadien n'ont divulgué aucune information sur l'enquête qu'ils ont réalisé, mais en revanche ils ont indiqué que les investigations vont se poursuivre.

« Quand le spam obstrue nos boîtes aux lettres, c'est ennuyeux. Quand il fauche des investisseurs, c'est illégal et destructif. Les suspensions de cotation d'aujourd'hui, et les actions qui suivront, devraient envoyer un message clair aux spammeurs : la SEC vous tient pour responsable« , a déclaré Christopher Cox, le président de la SEC.

On notera avec regret que les autorités boursières ont deux visions du spam, celle qui touche monsieur tout le monde et qui est assimilée à un 'ennui' ; et celle qui touche les instances boursières et qui est la seule déclarée illégale.

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