Pourquoi Microsoft, avec Citrix, pousse le poste de travail virtuel?
Face à l'omniprésence de VMware dans la virtualisation des 'datacenters', Microsoft semble vouloir tout faire pour reprendre l'avantage en mettant l'emphase sur la virtualisation du poste de travail. Avec la complicité de Citrix.
La visite à Paris de Garth Fort, directeur de l'activité System Center & Virtualisation chez Microsoft corp, ce 24 mars, a été l'occasion de faire le point sur les solutions et les technologies en ce domaine, notamment dans l'offre VDI (Virtual desktop infrastructure).
L'objectif officiel ? « Aider les entreprises à accroître leur flexibilité et leur productivité tout en faisant des économies« .
Et, au fait, pourquoi ne pas mentionner la mobilité croissante des utilisateurs, ou encore la tendance aux applications 'en ligne' directement disponibles sur le web?
Les nouvelles technologies du VDI
Chez Microsoft, deux annonces « technologiques » sous-tendent cette nouvelle offre de poste de travail virtuel, deux annonces liées à la sortie prochaine de la mise à jour SP1 (vraisemblablement pour le milieu 2010 ; pas de date officielle encore).
1- l'intégration de 'Remote FX' au service RDS et VDI dans Windows Server 2008 R2 SP 1.
« C'était la solution d'origine Calista [acquise par Microsoft]. « Elle vient renforcer les offres de virtualisation VDI ou de déport d'affichage (terminal serverRDS », [remote desktop services].
L'enrichissement récemment ajouté apporte le support d'une « expérience utilisateur plus riche » à travers des solutions de déport d'affichage qui s'appellent RDS / VDI (jusqu'alors, on était en mode plutôt dégradé, par exemple pour la 3D).
Partenariat avec Citrix
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Ce n'est pas un secret. Microsoft travaille étroitement avec Citrix pour activer HDX au sein de Zen Desktop. Et, réciproquement, Microsoft est en train d'étendre les capacités Remote FX vers l'environnement Citrix.
Deux annonces dans cette offre conjointe Microsoft-Citrix :
1 - La mise en place, « à un coût minime« , de postes de travail virtuels « archi VDI« (ou « enrichi »). « Il est désormais possible d'installer une infrastructure VDI pour moins de 7.000 dollars, pour 250 machines virtuelles« , affirment les deux éditeurs partenaires. Cela représenterait une économie de 50% par PC!
2- « Rescue for VMware VDI » : Microsoft propose aux clients qui ont le module client VMware View de les échanger « à coût 0? avec Microsoft VDI et Citrix VDI.
Il est vrai que Citrix pousse le VDI ( cf. article » 2010 année de virtualisation massive des postes de travail selon citrix « )
Autres annonces chez Microsoft
Par ailleurs, Microsoft s'emploie à finaliser 'Dynamic Memory' : c'est la nouvelle fonctionnalité d'administration de Windows Server 2008 R2, sous Hyper V, l'hyperviseur de virtualisation. Elle doit permettre d' »ajuster dynamiquement les ressources mémoires aux machines virtuelles, selon leur consommation Hyper V« . Attendue avec SP1, là encore.
Des modèles de licence simplifiés
Côté juridique, il s'agit de parvenir à « une simplification du modèle de licence dans « Windows client » en environnements virtuels -en local ou au sein du datacenter ».
« Tout PC est éligible, dès lors qu'il est couvert par la 'Software Assurance' (sorte de maintenance logicielle enrichie, évoluée)« , explique Microsoft.
Un utilisateur a, dès lors, le droit d'utiliser un poste « client » virtuel à partir de sa licence Windows. Il en a les droits d'usage, alors que, jusqu'ici, il fallait des licences supplémentaires (VECD for SA).
Lire aussi : DaaS : une photographie du marché post-VMware
Toujours s'agissant des licences, il existe un deuxième volet:
Comment intégrer, dans cette infrastructure virtualisée, les PC non Windows? Comment leur donner accès au statut de postes virtuels dans cette infrastructure ?
Il s'agit bien des équipements ou terminaux « hors SA », non couverts par la licence « d'assurance SA (« hors SA »).
« Nous avons modifié les conditions« , explique Microsoft. « Nous avions créé 'Windows VECD'; c'est maintenant Windows VDA (vital desktop access)
Au fait, pourquoi se tourner vers cette virtualisation du poste de travail?
« Une étude Microsoft sur le coût total de possession des technologies de virtualisation appliquées aux applications montre que les clients utilisant Microsoft App-V économisent 27 % de la charge de maintenance, soit une économie équivalente à 82 dollars par PC et par an« .
La même étude montre comment Microsoft App-V aide les administrateurs à déployer plus rapidement et plus efficacement les applications.
Il reste à voir combien d'entreprises sont prêtes à prendre ce virage du « client léger virtuel ». Sur le papier, le concept est certainement séduisant, mais moins évident à argumenter, notamment là où les PC portables ont remplacé les PC de bureau, par exemple.
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