Quatrième licence 3G : Bruxelles contredit les propos de Sarkozy
« Nous sommes toujours en faveur d'une concurrence efficace sur les marchés de télécommunications, notamment sur les marchés mobiles. » Porte parole de la Commission européenne, Martin Selmayr fait, à travers des propos recueillis par l'AFP, référence à ceux de Nicolas Sarkozy qui se dit sceptique sur l'arrivée d'un quatrième opérateur mobile.
Lancé en 2007, l'ouverture d'un nouvel acteur sur le marché de la téléphonie mobile n'en finit donc pas de rebondir. Après un premier appel d'offre qui s'est conclu par un échec en octobre 2007 (Free, seul candidat déclaré, demandait un aménagement des conditions d'accès contraire à la loi). Pour relancer le processus, le gouvernement avait abaissé le prix de la licence en découpant la bande de fréquence en 3 lots de 5 MHz.
Après moultes vérifications sur la validité du prix de la licence (finalement fixé à 240 millions d'euros ), le gouvernement avait finalement ouvert un second tour de dépôt des candidatures début août. Mais seul Free a officiellement déclaré vouloir déposer sa candidature. Une candidature gênante puisque le troublion du Net a annoncé son intention de s'attaquer aux tarifs. Parallèlement, les trois opérateurs en place protestent contre les nouvelles conditions d'attribution de la quatrième licence 3G et menacent de porter l'affaire à Bruxelles.
Mal pourrait leur en prendre, selon les propos de Martin Selmayr qui rappelle cependant que l'arrivée d'un nouvel entrant est une affaire nationale et non européenne. « La Commission s'est prononcée à plusieurs reprises en faveur de cette idée d'une quatrième licence, mais évidemment les détails sont dans les mains des autorités nationales », a-t-il poursuivi. Bref, le suspens reste entier.
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