TRIBUNE : la fin des éditeurs de sécurité indépendants ?
La vision de l'évolution du marché et des acteurs de la sécurité de Art Coviello a sacrement changé depuis le rachat de sa société, RSA Security, par le géant mondial du stockage EMC. Défenseur auparavant des éditeurs spécialisés, ce qu'il était, il s'est mué en défenseur des solutions de sécurité consolidées.
Son regard prend en compte désormais une nouvelle dimension, celle de l'intégration de fonctionnalités de sécurité au portefeuille des grands éditeurs, Microsoft, Oracle, Cisco et. EMC, où il dirige la nouvelle division RSA !
« Notre industrie est en cours de transformation. Je parle de la transformation qui va faire disparaître les acteurs isolés de l'industrie de la sécurité dans les deux à trois ans« , a-t-il déclaré.
Quels facteurs accompagnent sa vision ? L'évolution des menaces et de leur nature, ainsi que les nouvelles règles de régulation et de gouvernance, qui imposent désormais un meilleur contrôle et de s'assurer contre la perte de données.
« La réalité c'est que n'avons pas du tout implémenté la sécurité de la donnée. Nous nous sommes concentrés sur le périmètre entourant l'information, mais rarement sur l'information elle même. »
Dans le futur, les entreprises vont devoir adopter des modèles de sécurité plus « information centric« . Ça tombe bien, par un heureux hasard, 'information centric' est le nouveau credo d'EMC.Art Coviello a vite apris sa leçon !
Il fait sa révolution culturelle et enfonce des portes ouvertes ! Reconnu pour sa forte compétence sur l'identité, mais souffrant de la faiblesse de son offre dans de nombreux autres domaines de la sécurité, passé dans le giron d'EMC RSA modifie sa vision et globalise sa stratégie.
Il va cependant lui falloir compléter son portefeuille, ce qu'EMC ne cache pas. Une partie de la disparition des acteurs indépendants dans les deux à trois années à venir pourrait bien venir. de leur rachat par EMC !
Alors, Art Coviello est-il un visionnaire ? Ou apprend-t-il son nouveau métier d'industriel ? Un peu des deux, ce en quoi il ne fait que confirmer ce que nous affirmons depuis longtemps, qu'il est temps de penser à protéger la donnée, et non plus seulement le système. Et ne pas opublier le facteur humain !
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