Tech : 6 multinationales qui "rompent" avec la Russie
Huit jours après le déclenchement de l'attaque militaire perpétrée par la Russie contre l'Ukraine, la « communauté d'affaires » tente de faire face.
Comme d'autres, des entreprises technologiques suspendent tout ou partie de leur activité en Russie. L'approche et les motivations de grands groupes peuvent varier.
Voici une liste non exhaustive de multinationales technologiques qui déclarent avoir interrompu, voire brisé, leurs liens commerciaux avec la Russie.
Apple, SAP, HPE...
Apple >
Le 1er mars, Apple a officialisé la suspension des ventes en Russie de tous ses produits (iPhone, Mac, iPad...) sur l'Apple Store ou par le biais de revendeurs actifs dans le pays. L'entreprise basée à Cupertino (Californie) a également annoncé limiter l'accès à Apple Pay et d'autres services en Russie, après les sanctions américaines prises contre la banque centrale russe. Aussi, le groupe dirigé par Tim Cook a indiqué que les applications des médias RT et Sputnik financés par l'Etat russe ne sont plus disponibles en téléchargement sur l'App Store en dehors de la Russie.
SAP >
Le groupe allemand du logiciel d'entreprise SAP a déclaré dès le 24 février (jour du lancement de l'attaque militaire russe) fermer son bureau de Kiev et prendre des mesures pour protéger ses employés. L'entreprise, qui depuis a interrompu ses ventes dans le pays, a été l'une des premières multinationales à prendre une telle décision et à la mettre en oeuvre, a relevé le Wall Street Journal.
HPE >
Hewlett Packard Enterprise (HPE) a suspendu ses expéditions commerciales vers la Russie cette semaine. Le CEO de Hewlett Packard Enterprise (HPE), Antonio Neri, l'a confirmé dans les colonnes de CRN. « C'est très déchirant », a-t-il déclaré. « Bien sûr, on pense à la cybersécurité, à la perturbation de la chaîne d'approvisionnement et à toutes les régions touchées. On doit penser aux employés russes. Nous ne pouvons pas les payer maintenant parce que tout le système bancaire a été arrêté. »
Oracle >
Le spécialiste américain des logiciels de gestion et systèmes de bases de données Oracle a annoncé mercredi 2 mars sur Twitter la suspension de toutes ses opérations dans la Fédération de Russie.
Microsoft >
Comme Apple et d'autres, dont la maison mère de Google (Alphabet) et celle de Facebook (Meta), Microsoft a imposé des restrictions aux médias financés par l'État russe, essentiellement dans les domaines de la publicité et de la recherche en ligne. Par ailleurs, Brad Smith - président & vice chair de Microsoft, s'est exprimé dans un billet de blog sur l'impact du conflit Russie-Ukraine concernant la « protection des employés » du groupe. « En tant qu'entreprise, nous sommes toujours engagés à protéger nos employés dans tous les pays, même lorsqu'ils vivent de part et d'autre d'une frontière marquée par un conflit. »
La firme indique aussi ce vendredi 4 mars 2022 « suspendre toutes les nouvelles ventes de produits et services Microsoft en Russie. »
Accenture >
Le groupe de conseil en management, technologies et externalisation, classé parmi les 10 marques tech les plus valorisées, a annoncé jeudi qu'il cessait ses activités en Russie en réponse à l'invasion de l'Ukraine. Accenture dit remercier ses « 2300 collègues en Russie » qui seront « soutenus ».
Quid des entreprises françaises ?
En France, hors des groupes contraints par les sanctions européennes, la rupture n'est pas à l'ordre du jour au sein de grandes sociétés technologiques et d'autres. Il n'est plus question de « livrer une guerre économique et financière totale à la Russie », comme l'a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Lemaire, mardi 1er mars, avant de revenir sur ses propos.
Le message s'oriente dorénavant vers l'accompagnement d'entreprises françaises les plus exposées au conflit en Ukraine et aux sanctions imposées à la Russie par l'Union européenne et d'autres puissances économiques, Etats-Unis en tête, comme l'a relevé Sud Ouest.
(crédit photo via pexels.com)
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