Un nouveau patron pour Symantec, avant restructuration ?
19 années de présence au sein de Symantec, dont les 3 dernières au poste de CEO, et quelques réussites à son actif alors qu'il occupait le poste de COO (Chief Operating Officer), n'auront pas suffi à Enrique Salem pour traverser la tempête. Le conseil d'administration de l'éditeur a débarqué son CEO et placé son président Steve Bennett à la tête du groupe.
Le board de Symantec a profité des résultats de son premier trimestre fiscal 2013, en repli, avec un bénéfice qui recule de 9,5 % à 172 millions de dollars et un chiffre d'affaires de 1,668 milliard de dollars, qui stagne depuis 7 trimestres, pour commencer à faire le ménage.
Enrique Salem plonge par manque de charisme
Symantec semble avoir bien des choses à reprocher à Enrique Salem. Ses résultats, bien sûr, avec un président du conseil d'administration qui a affirmé qu'il peut faire mieux. Sa personnalité, trop bureaucratique et pas assez charismatique. Le vieillissement de la solution phare Backup Exec. Son manque de visibilité sur le marché de la sécurité des mobiles. Également sa politique de distribution qui a privilégié les canaux de vente directe, alors que traditionnellement le groupe s'appuie sur ses revendeurs. Chose qui a entrainé une chute de ventes chez le grand public.
Steve Bennet, en mission jusqu'à la restructuration ?
Le nouveau patron de Symantec a rejoint le conseil d'administration du groupe en février 2010, après avoir occupé durant 8 ans le poste de CEO d'Intuit. On lui prête un fort engagement dans sa mission à la tête du board, qui justifierait sa nomination. Lui, en tout cas, ne semble pas se voir perdurer à la tête de l'éditeur, mais plutôt s'investir dans une mission de 3 à 5 ans.
Cette vision à court terme du nouveau CEO, pour pragmatique qu'elle soit, n'a pas fini de faire jaser chez l'éditeur et sur le marché. Surtout après qu'il a déclaré vouloir « accélérer la valeur de l'entreprise pour ses employés, clients, partenaires et actionnaires », le genre de petite phrase qui peut sembler anodine, mais pourrait bien signifier le prélude d'une restructuration du groupe. Qu'il est difficile de faire bouger le mammouth, pourrait bien se dire Steve Bennet très (trop !) rapidement.
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Source photo © Symantec
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