Recherche

Nokia veut connecter les foyers au très haut débit en 5G

Nokia propose une solution « 5G ready » pour offrir du 1 Gbit/s aux foyers non connectés à la fibre.

Publié par le | Mis à jour le
Lecture
4 min
  • Imprimer
Nokia veut connecter les foyers au très haut débit en 5G

Nokia Networks pense évidemment à la 5G. Mais pas toujours où on l'attend. Comme complément du très haut débit (THD) filaire, par exemple. L'équipementier va lancer, dès 2016, une expérimentation en vue d'exploiter les technologies ultra haut débit de la 5G pour palier au manque d'infrastructures THD de la boucle locale. Nokia vise ainsi les « millions de domiciles proches de la fibre » mais dont les derniers mètres (ou centaines de mètres) du réseau, historiquement en cuivre, ne supportent pas un accès à très large bande.

La firme finlandaise propose ainsi de déployer des éléments radio «?prêts pour la 5G?» au niveau des quartiers. Ces cellules seraient en mesure d'atteindre des débits de 10 Gbit/s (peu ou prou le pré-requis de la 5G pour les stations de base) afin d'offrir des liaisons de 1 Gbit/s par foyer en réception. Nokia ne précise pas les capacités de la solution pour les flux montants (du foyer vers le réseau). Les équipements pourront par la suite être mis à jour par voie logicielle pour se conformer aux normes 5G lorsque celles-ci auront été définies.

La 5G concurrente du G.fast

Cette solution, qui nécessitera a priori l'installation de nouveaux boîtiers sans fil dédiés au sein des foyers, viendrait en concurrence des technologies filaires comme le G.fast qui s'appuie sur les liaisons cuivres des réseaux téléphoniques pour offrir le très haut débit dans les logements. Le G.fast 1 Gbit/s a reçu le feu vert de l'Union Internationale des Télécoms (UIT). La France lui ouvre ses portes, et les premiers boîtiers apparaissent. Une technologie prometteuse alors que, en laboratoire, Alcatel-Lucent atteint les 10 Gbit/s.

L'objectif de Nokia n'est pas nécessairement de concurrencer (inévitablement) le cuivre mais d'explorer le potentiel de la 5G. Laquelle n'offrira pas seulement de nouvelles capacités aux débits démultipliés par rapport à la 4G mais un réseau multifonctionnel et évolutif qui saura s'adapter aux besoins, que ce soit pour les services de communication voix et data, la connexion des milliards d'objets ou encore le support d'applications critiques temps réel. Leur mise en oeuvre passera par une architecture programmable des services réseau (SDN) pour laquelle Nokia a récemment présenté une solution. Celle-ci ambitionne de permettre la reconfiguration automatique et quasi temps réel du réseau en fonction de sa typologie, y compris de manière localisée. Autrement dit, un réseau qui s'adapte «?intelligemment?» aux usages et permettant ainsi de le segmenter aux besoins des métiers.

La première utilisation concrète de la 5G

Et notamment des fournisseurs d'accès qui pourraient trouver à travers la 5G une occasion d'accélérer le déploiement de leurs offres très haut débit fixe. La solution proposée par Nokia pourrait ainsi constituer l'un des premiers usages commerciaux de la 5G et dont les remontées profiteront aux travaux de standardisation. « Nous avons toutes les briques techniques en place pour faire de la première utilisation concrète de la 5G une réalité dès 2017, souligne Marc Rouanne, vice-président exécutif de la division Broadband de Nokia. Ceci marque une étape importante pour façonner l'avenir du haut débit mobile et permettre une expérience gigabit personnalisée pour les abonnés haut débit dans le confort de leur foyer. »

Lire également
Le projet Fantastic-5G définit la future interface de connexion pour la 5G
L'Europe sélectionne 19 projets pour les premières briques de la 5G
La 5G génèrera 65 milliards de dollars pour les opérateurs en 2025

Sur le même thème

Voir tous les articles Business

Livres Blancs

Voir tous les livres blancs
S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page