Pour la Free Software Foundation, Windows... est un malware
Nouvelle provocation de la part de la FSF (Free Software Foundation), l'organisation fondée par Richard Stallman pour promouvoir le logiciel libre, qui lance une campagne virulente contre l'OS de Microsoft, Windows (vous la retrouverez ici).
L'organisation accuse Windows d'être ni plus ni moins qu'un logiciel malveillant. Plusieurs arguments sont donnés pour étayer ces propos, dont certains sont particulièrement pertinents.
Sur le terrain des portes dérobées tout d'abord, Windows laisse ouverte une porte permettant à Microsoft d'imposer des mises à jour, voire de supprimer des logiciels à distance. La dernière grosse mise à jour de Windows 10 désinstalle ainsi certains outils des machines des utilisateurs, sans qu'ils en soient avertis.
« Vous pouvez parfaitement décider de laisser un service de sécurité en qui vous avez confiance désactiver les programmes qu'il considère comme malveillants. Mais il n'y a aucune excuse pour les supprimer, et vous devez avoir le droit de décider si vous devez vous en remettre à quelqu'un pour cela, et à qui », explique la FSF.
Obsolescence imposée
Second thème, un sabotage du support technique : arrêt du support de Windows XP, malgré un nombre encore conséquent d'utilisateurs ; mise au rebut des vieilles versions d'Internet Explorer ; relances régulières pour forcer les utilisateurs à adopter Windows 10 (y compris ceux ayant clairement exprimé leur volonté de ne pas basculer vers cet OS).
« Une personne ou une entreprise a le droit de cesser de travailler sur un programme particulier. Ce qui est mal, dans ce cas, c'est que Microsoft le fasse après avoir rendu les utilisateurs dépendants de sa société, car ils ne sont pas libres de demander à quelqu'un d'autre de travailler pour eux sur ce programme. »
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Surveillance par défaut
Troisième argument, la protection des données personnelles. « Windows 10 est livré avec des réglages par défaut qui ne montrent aucune considération pour la vie privée de ses utilisateurs. Ils donnent à Microsoft le « droit » de fouiner dans les fichiers de l'utilisateur, les textes qu'il saisit, ses infos de localisation, ses contacts, son agenda et l'historique de sa navigation », commente la FSF.
Il est vrai que Windows 10 va particulièrement loin dans le secteur de la 'télémétrie' (l'autre nom donné à l'espionnage de masse des utilisateurs opéré par un logiciel). Certes, il existe des méthodes pour réduire le volume de données transmises à Microsoft, mais aucune (officiellement) permettant de bloquer totalement cette pratique. Et la firme prend régulièrement des contre-mesures visant à réinstaller les mouchards sur les machines où les utilisateurs les ont supprimés.
Un privateur de liberté
La FSF poursuit avec d'autres thèmes qui lui sont chers : la présence de DRM, le filtrage des applications via les stores applicatifs, la non-possibilité d'installer des OS alternatifs sur les machines Windows, etc. Des arguments justes, mais qui ne sont pas neufs pour les utilisateurs, et dont certains s'accommodent sans peine.
Et l'organisation de conclure : « si vous voulez débarrasser votre ordinateur des logiciels malveillants, le premier à supprimer est Windows. »
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