TensorFlow Lite : Google pousse un peu plus le machine learning en périphérie
Dans la lignée du TensorFlow Dev Summit, Google revient sur les dernières évolutions de la déclinaison « Lite » du framework, orientée edge computing.
Comment favoriser l'exploitation de modèles d'apprentissage automatique en périphérie du réseau ?
Pour répondre à cette question, Google a lancé, voilà un peu plus de deux ans, une déclinaison « Lite » de son framework TensorFlow. Elle cible plus particulièrement les terminaux mobiles (iOS, Android) et les systèmes Linux embarqués.
Il en a été longuement question le mois dernier à l'occasion du TensorFlow Dev Summit (cf. vidéo ci-dessous).
Google en a tiré une synthèse, sous un angle : « du prototype à la production ».
Au premier stade, l'accompagnement se fait notamment à travers un catalogue de modèles « prêts à l'emploi ». Parmi les derniers ajouts, on aura relevé :
- Un modèle fondé sur BERT et affiné sur la base du jeu de données SQuAD (Stanford Question Answering Dataset). Il permet de répondre à des questions à partir de l'analyse d'un texte.
- Un autre de type « transfert de style » qui adapte une image à partir d'un modèle artistique
Ces modèles - et d'autres présents au catalogue - s'assortissent d'applications qui les implémentent.
En parallèle, TensorFlow s'ouvre à des modèles issus de la communauté. Parmi eux, MobileBERT (version de BERT optimisée pour les terminaux mobiles) et Efficient-Lite (pour la classification d'images, avec prise en charge de la quantisation).
Cliquez, c'est intégré ?
Autre nouveauté : Model Maker.
Cette bibliothèque logicielle doit faciliter l'adaptation des modèles à des jeux de données personnalisés lors de leur déploiement en edge. Deux cas d'usage sont pour le moment pris en charge : la classification de texte et d'images. Il est prévu d'y ajouter prochainement la compatibilité avec BERT pour des tâches d'interprétation du langage naturel.
Model Maker implémente les métadonnées « enrichies » que Google a commencé à mettre en place pour simplifier le partage de modèles entre leurs concepteurs et les développeurs.
Ces métadonnées alimentent entre autres un générateur de code qui transforme les modèles en wrappers intégrables aux applications Android.
Prochaine étape : étendre cette expérience à Android Studio. Un aperçu est disponible sur le canal canary pour la classification d'images.
À noter également, des évolutions pour les outils de benchmark de TensorFlow Lite. Entre autres, l'extension des options d'exécution (spécification du nombre de threads, évaluation de la latence opération par opération.).
Par ailleurs, la liste des plates-formes d'accélération hardware prises en charge s'allonge, avec :
- Sur Android, les DSP Qualcomm Hexagon
- Sur iOS, les puces Neural Engine d'Apple
Illustrations © Google
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