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Microsoft x OpenAI : fin de l'enquête de concurrence au Royaume-Uni

Considérant que Microsoft n'exerce pas de contrôle de fait sur OpenAI, la CMA a clos l'enquête de concurrence qu'elle avait ouverte fin 2023.

Publié par Clément Bohic le | mis à jour à
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Microsoft x OpenAI : fin de l'enquête de concurrence au Royaume-Uni
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Passer d'une exclusivité à un droit de préemption, ça change tout ?

L'autorité de la concurrence britannique n'est pas restée insensible à cet aspect du partenariat entre Microsoft et OpenAI. Il apparaît même avoir nettement pesé dans la décision de ne pas poursuivre son enquête.

Cette enquête avait été ouverte en décembre 2023. En toile de fond, l'éviction de Sam Altman par le conseil d'administration d'OpenAI... et son retour quelques jours plus tard.

La CMA (Competition and Markets Authority) avait perçu le rôle potentiellement important de Microsoft dans cet épisode. Elle s'était alors demandé dans quelle mesure l'influence du groupe américain sur OpenAI avait pu croître depuis l'annonce de leur partenariat en 2019. Elle n'excluait pas un éventuel contrôle de fait avec, pour possible conséquence, des entraves à la concurrence sur plusieurs marchés. Entre autres, ceux où l'accès à des modèles d'IA revêt un caractère important et où Microsoft jouit d'une position forte (les logiciels de productivité, notamment).

Stargate ou l'émancipation d'OpenAI ?

La CMA évoque une enquête "difficile", vu la rapidité d'évolution du secteur. Il n'existe pas de ligne de démarcation nette entre les facteurs susceptibles d'engendrer une haut niveau d'influence sur la politique commerciale d'OpenAI et ceux susceptibles d'entraîner un contrôle de fait, précise-t-elle.

Des aspects importants du partenariat ont changé au cours de l'enquête, ajoute l'autorité. Dont ce fameux passage d'une exclusivité à un droit de préemption. Son objet : l'acquisition de ressources de calcul par OpenAI. Microsoft est longtemps demeuré le seul fournisseur. Ce n'est plus le cas aujourd'hui (sauf sur la partie API), même s'il conserve un droit de premier refus.

La CMA considère que dans ce contexte, la dépendance d'OpenAI à Microsoft s'est réduite. Elle en veut pour preuve sa participation au projet Stargate. L'autorité fait également remarquer les droits formels limités de Microsoft en matière de gouvernance. Ils sont, estime-t-elle, "typiques d'un investisseur financier", sans possibilité, en particulier, de nommer des administrateurs, y compris au sein de l'entité à but non lucratif.

Illustration principale © sofirinaja - Adobe Stock

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