Le Tegra 4 de Nvidia, future star de la mobilité.
Le Tegra 3 de Nvidia, une puce mobile comprenant 4+1 cours, est de plus en plus sous la pression des offres quadricours de la concurrence, voire des premières solutions Cortex-A15 de Samsung. Il faut se rendre à l'évidence ; le Tegra 3 a fait son temps en tant que leader.
Fort heureusement, la firme met la touche finale à son Tegra 4, qui devrait être présenté en début d'année 2013 lors du CES de Las Vegas. Au menu, 4 cours Cortex-A15, épaulés toujours par un cour « compagnon » utilisé lorsque le processeur est au repos, ou faiblement chargé.
La recette est maintenant bien connue (c'est la même qu'avec le Tegra 3) : Nvidia va commencer par lancer la version de base de sa puce, le T40, avec une fréquence de fonctionnement maximale de 1,8 GHz. Suivront dans l'année des déclinaisons haute performance (T43 à 2 GHz) et basse consommation (AP40, de 1,2 à 1,8 GHz).
Le tout gravé en 28 nm et avec des performances qui seront multipliées au moins par un facteur de deux (trois serait plus proche de la réalité, selon nos estimations). Une inconnue demeure encore : le Tegra 4 aura-t-il une puce graphique compatible Cuda ? Ceci lui permettrait de proposer une puissance de calcul très importante dans le cadre de traitements massivement parallèles.
De fois 1,4 à fois 6,2 plus rapide ?
Nous nous sommes appuyés sur les tests de Phoronix pour opposer un hypothétique processeur Samsung Cortex-A15 cadencé à 2 GHz au Tegra 3 à 1,4 GHz, actuel fleuron de Nvidia.
Les résultats sont sans appel : x3,1 en rendu 3D, x2,9 en compression vidéo, x2 en chiffrement, x1,9 en environnement web et x1,4 en compression de fichiers. Il est vrai que les fondamentaux sont bons : x3,7 en bande passante mémoire ; x3 en calcul pur et x2,6 en capacité à gérer les threads.
Cadencé à un maximum de 2 GHz, le Tegra 4 sera également un composant 4+1 cours et non bicour. Certains de ces résultats, en particulier l'encodage vidéo ou le rendu 3D, pourraient donc être purement et simplement doublés.
Sans compter sur les outils de développement et les systèmes d'exploitation, qui ne tirent pas encore pleinement parti de la puissance de l'architecture ARM Cortex-A15.
Nous pouvons déduire de toutes ces données que les puces Cortex-A15 comme le Tegra 4 seront globalement 2,1 fois plus rapides que les Cortex-A9 à fréquence égale. Un élément qui confirme nos prédictions de décembre 2011, lesquelles annonçaient que les composants Cortex-A15 laisseraient les Intel Atom sur le bord du chemin.
Selon nos calculs, l'unité de traitement sur les flottants des Cortex-A15 ne serait que 2,1 plus lente (à fréquence égale) que celle des Core i7 de dernière génération. Ce ratio monte à 6,3 pour les Intel Atom, ce qui donne une idée du chemin parcouru par ARM. Un écart qui devrait encore grandement se réduire avec les Cortex-A50.
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