Microsoft déroule l'écran bleu pour migrer sous Windows 10
Dernier tour de piste pour Microsoft qui, depuis un an, n'a pas ménagé sa peine pour que les utilisateurs basculent vers Windows 10. L'éditeur s'est offert une pleine page sur les écrans de certains PC. De couleur bleue, cet écran est plus inoffensif que l'écran bleu de la mort. Qui plus est, il utilise des formules de politesse. « Désolé de vous interrompre, mais c'est important. La mise à jour vers de Windows 10 est gratuite jusqu'au 29 juillet. »
Et s'ensuit une petite litanie traditionnelle : « Microsoft recommande de mettre à niveau votre PC sous Windows 10, l'OS le plus sécurisé jamais construit. La mise à jour est gratuite et vous pouvez facilement revenir en arrière pendant 31 jours si cela ne vous convient pas. » L'utilisateur a le choix entre deux boutons visibles, mettre à jour tout suite ou être rappelé plus tard. Il faut regarder sur la gauche pour avoir des options supplémentaires, moins visibles (une sorte de carré blanc sur fond blanc à la mode Marcel Duchamp) : « me rappeler trois fois » ou « ne plus me notifier ce message ».
Un écran bleu limité à des utilisateurs ciblés
Cet écran bleu doit être théoriquement visible aux détenteurs de machines compatibles, animées par Windows 8.1 ou Windows 7 avec Service Pack 1, qui ne disposent pas de la dernière mouture de l'application Get Windows 10. L'utilisateur ne doit pas avoir désactivé les notifications (ou le mécanisme de mise à niveau) et ne pas avoir déjà vécu un retour arrière vers Windows 7/8.1 ou un échec de l'installation de Windows 10. Des exigences qui limitent la piqûre de rappel à ceux qui ont fait la sourde oreille pendant les 11 derniers mois ou qui attendent la dernière minute pour mettre à jour leur PC. Microsoft a indiqué la semaine dernière que 350 millions de terminaux fonctionnaient maintenant sous Windows 10.
Ce grand écran bleu marque le baroud d'honneur de la stratégie marketing de Microsoft pour inciter les gens à migrer sur Windows 10. L'éditeur a plusieurs fois été accusé de campagnes agressives pour forcer cette migration. Certains utilisateurs se sont fait écho de téléchargement du dernier OS à leur insu et d'installation en arrière-plan. Les messages d'alertes ne donnaient aucune possibilité de refuser la migration. Cliquer sur la croix de fermeture de l'assistant d'installation revenait à autoriser la mise à jour. Des méthodes décriées et qui ne sont pas synonymes de migrations réussies. Pour éviter un procès, Microsoft a récemment payé 10 000 dollars à une personne ayant eu des soucis avec une migration forcée vers Windows 10.
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