Nokia dans la tourmente au premier trimestre
Nokia est dans une mauvaise passe. Alors que le constructeur se félicitait récemment du prochain lancement de son Lumia 610 NFC chez Orange (bien que l'opérateur n'ait pas été en mesure de nous donner plus d'informations sur le sujet), Nokia alerte sur ses résultats plus mauvais que prévus. Une mauvaise nouvelle qui s'ajoute au bug du Lumia 900 LTE lancé le 8 avril par AT&T aux États-Unis.
Le constructeur finlandais avoue que ses ventes de téléphones afficheraient une perte d'exploitation de 3 % de son chiffre d'affaires au premier trimestre alors qu'il visait l'équilibre. Et une perte similaire, voire supérieure, est avancée pour le trimestre suivant.
Nokia a vendu 12 millions de smartphones au premier trimestre et 71 millions de feature phones générant respectivement 1,7 et 2,3 milliards d'euros. Au total, le constructeur annonce un résultat de 4,2 milliards d'euros avec les revenus issus des services. La marge sur les smartphones est tombée à 16 % contre 20 % au précédent trimestre.
Une offre en transition
Il semble donc que l'adoption de Microsoft Windows Phone aux dépens de Symbian pour équiper ses smartphones et relancer Nokia dans la course face à l'offre iPhone et Android ne convainc pas. Sa part de marché est tombée à moins de 27 % en 2011 contre près de 31 % en 2010. Et, avec moins de 1 % du marché américain fin 2011, son offre ne décolle pas aux États-Unis malgré le soutien de son partenaire Microsoft.
« Notre décevant premier trimestre 2012 sur les appareils et services et les perspectives pour le deuxième trimestre de 2012 montrent que nos solutions continuent d'être au milieu de la transition, explique Stephen Elop, PDG de Nokia. Au sein de notre unité Smart Devices, nous avons rétabli l'élan avec les Lumia, et nous augmentons nos investissements dans cette marque pour atteindre le succès. Nos partenaires opérateurs et distributeurs fournissent un appui solide pour Windows Phone comme troisième écosystème, comme en témoigne plus récemment le lancement du Lumia 900 par AT&T aux États-Unis. »
Si l'avenir de Nokia est à l'image de ce lancement, il risque de ne pas aller très loin. À défaut de séduire les utilisateurs finaux, Stephen Elop parviendra-t-il à convaincre les actionnaires ? Rien n'est moins sûr. Après l'annonce des résultats, le titre Nokia perdait 19 % de sa valeur à 3,10 euros. Son plus bas niveau depuis 1997 selon Reuters.
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