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Datacenters et environnement : 5 chiffres de l'Alliance Green IT

Utilisation des équipements, récupération de la chaleur... Focus sur quelques données de l'Alliance Green IT à propos des datacenters.

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
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Datacenters et environnement : 5 chiffres de l'Alliance Green IT

Quelle empreinte environnementale pour les datacenters ? Entre enjeux, pistes d'action et perspectives, l'Alliance Green IT a compilé des éléments chiffrés. En voici cinq, remis en contexte.

30 %

La part mondiale des serveurs inutilisés qui consomment de l'électricité en pure perte (source : consortium Uptime Institute).

Toujours à l'échelle mondiale, l'Alliance Green IT affirme qu'au sein des datacenters, le taux d'utilisation des serveurs est de 5 à 15 %. Contre 10 à 20 % pour les processeurs et de 20 à 40 % pour les dispositifs de stockage.

Dans son baromètre 2020, sur quelque 360 entreprises interrogées, 72 % lui avaient répondu ne pas connaître leur taux de charge moyen.

12

Le nombre d'équipes R&D que l'Alliance Green IT a choisi de mettre en avant dans le domaine des « datacenters écoresponsables ». Dans l'ordre alphabétique :

Avalon (Inria + CNRS)
CRIStAL (université de Lille)
Efficacity (CNRS)
ERODS (Laboratoire d'informatique de Grenoble)
ESV (CNRS)
FEMTO-ST (CNRS)
LIUPPA (université de Pau)
MYRIADS (Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires ; Rennes)
PARKAS (Inria)
Satie (CNRS)
Sepia (Institut de recherche en informatique de Toulouse + CNRS)
STACK (Inria + Institut Mines-Télécom)

L'Alliance Green IT met aussi en lumière les sept projets suivants :

(Cliquer pour agrandir.)

3,6 TWh

La chaleur fatale qu'ont produite, en France, les 177 datacenters hébergeurs répertoriés en 2015. À comparer aux 4,4 TWh sur le parc d'usines d'incinération des ordures ménagères.

Il n'existe actuellement aucune obligation légale de récupérer la chaleur fatale des datacenters. La loi de finances 2021 y incite toutefois fortement. L'ADEME apporte par ailleurs un soutien financier par l'intermédiaire du Fonds Chaleur.

Plusieurs obstacles demeurent. Entre autres :

- Inadéquation entre la chaleur récupérée et le besoin des consommateurs (niveau de température, saisonnalité, puissance thermique)
- Rentabilité (les économies financières peuvent ne pas compenser les investissements)
- Nécessité d'un réseau de chaleur à proximité et d'un système de refroidissement compatible avec la solution de valorisation

Moins de 1,1

L'objectif de PUE (Power Usage Effectiveness) pour le projet BodenTypeDC One. Ce site de démonstration de datacenter se fonde sur une nouvelle combinaison d'équipements techniques existants. Il a notamment pour lui :

- Localisation en Suède (climat favorable)
- Refroidissement adiabatique par air frais ; évaporation plutôt que réfrigération
- Bâtiments modulaires
- Installation de services en tant que modules pour maintenir l'efficacité avec l'évolution de la charge
- Programme utilisant 100 % d'énergie renouvelable
- Gestion active de la qualité de l'énergie par le générateur

8

Le nombre de paramètres influents que l'Alliance Green IT liste sur la question du PUE. Elle les assortit d'un avertissement : cet indicateur ne suffit pas à évaluer la performance environnementale dans sa globalité. Un datacenter avec un bon PUE pourra, par exemple, utiliser des équipements très énergivores et à faible durée de vie. Ou des applications très consommatrices.

À consulter pour davantage d'informations sur le sujet :

Sait-on vraiment mesurer l'impact environnemental du numérique ?
Numérique responsable : la profession de foi de l'USF
IT durable : Fairphone se renforce avec une levée de 49 millions €
Le cloud, levier de décarbonation sous-exploité ?

Illustration principale © 360PANO.EU - Adobe Stock

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