HTC quitte le Brésil
« Après une analyse attentive de nos secteurs d'activité, HTC ferme son bureau au Brésil », a annoncé le constructeur taïwanais au Wall Street Journal. HTC a néanmoins précisé que cette décision n'impactait pas les autres marchés de la région et qu'il continuait d'assurer le support pour les clients actuels.
Une décision pour le moins étrange quand on sait que le Brésil constitue l'un des marchés les plus dynamiques autour des téléphones mobiles. Actuellement situé comme dixième plus gros marché mondial pour les smartphones par le cabinet Data Corp, le pays de plus de 200 millions d'habitants devrait se hisser à la quatrième place d'ici 2016 derrière les Etats-Unis, la Chine et l'Inde.
Un marché trop concurrentiel
Mais un marché visiblement trop concurrentiel pour le fabricant des One X. ZTE, Lenovo ou encore Nokia commercialisent des produits autour de 100 dollars contre le double pour l'offre HTC qui peine à répondre à la tendance des smartphones d'entrée de gamme. Le constructeur a annoncé vouloir se concentrer sur les pays émergents d'Asie où sa marque est mieux connue, particulièrement en Chine et en Inde.
Si HTC prend le risque de se fermer une grosse porte d'entrée sur le marché latino-américain, c'est peut-être qu'il n'en a plus les moyens. Après avoir décollé sur le marché des smartphones avec ses offres Android (notamment en tant que premier constructeur à adopter l'OS mobile de Google), HTC connaît une chute de ses ventes depuis la mi-2011 victime de la pression de l'iPhone et de l'intense concurrence de Samsung.
Et les premiers résultats de 2012 ne semblent pas renverser la tendance. Au premier trimestre 2012, la part de HTC était passée à 1,8 % (7,7 millions de terminaux vendus) du marché mondial contre 2,2 % un an plus tôt (9,3 millions). Résultat, HTC se classe bon dernier du classement à la 9e place des principaux constructeurs de téléphones.
crédit photo © Guido Vrola - Fotolia.com
Sur le même thème
Voir tous les articles Business