Blackberry dans la poche de Lenovo ?
Ira, ira pas?? Après bien des hésitations, Lenovo confirme l'intérêt qu'il porte à Blackberry. Le constructeur chinois aurait signé un accord de confidentialité pour pouvoir consulter les comptes du constructeur canadien, rapporte le Wall Street Journal.
L'intérêt du premier vendeur de PC chinois et mondial, s'ajoute à ceux de l'investisseur Cerberus, de l'ancien dirigeant du groupe canadien Mike Lazaridis, voire d'acteurs comme Cisco, SAP ou Google. Rappelons qu'à ce jour, seul l'actionnaire et investisseur Fairfax a fait une offre à 4,7 milliards de dollars.
Les offres d'acquisition pourraient être dévoilées le 4 novembre. Si Lenovo dépose sa candidature et remporte le morceau, l'opération constituera l'une des plus importantes acquisitions d'une entreprise nord-américaine par un groupe chinois.
BlackBerry pourrait accélérer la pénétration du constructeur chinois sur le marché occidental des smartphones. Si Lenovo vend aujourd'hui plus de mobiles que de PC, son marché reste essentiellement confiné à l'Asie. Il n'en reste pas moins que Lenovo occupe aujourd'hui 4,7?% du marché mondial des smartphones contre 2,7?% pour BlackBerry, selon Gartner.
Une candidature problématique
Néanmoins, la candidature de Lenovo pourrait poser un cas de conscience aux autorités américaines et canadiennes. BlackBerry fournit en effet quelques 470?000 terminaux au ministère de la Défense américaine, indique le quotidien américain. Et plus d'un million de ces terminaux sont utilisés par différents agents de l'administration américaine, dont le président Barack Obama. Ce qui pourrait poser des problèmes de sécurité en regard des défiances qui pèsent régulièrement, de manière justifiée ou non, sur les fournisseurs chinois.
Il n'en reste pas moins que Lenovo bénéficie d'une certaine expérience en la matière. En 2005, l'entreprise rachetait, pour 1,25 milliard de dollars, la division PC d'IBM. Les fameux ThinkPad n'en étaient pas moins utilisés que les BlackBerry dans les administrations américaines sans que, à l'époque, cela s'inscrive comme un point de blocage à la transaction.
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