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Des sites français défigurés : autopsie d'une attaque toujours en cours

Une vague de défigurations de sites internet déferle sur la France. Dans quel contexte s'inscrit-elle et à quoi doit-on s'attendre ?

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
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Des sites français défigurés : autopsie d'une attaque toujours en cours

Doit-on s'attendre à voir tomber le site internet de Charlie Hebdo ? C'est en tout cas l'intention qu'affiche Cyber 71 Bangladesh.

Cette communauté de hackers apparaît comme l'un des grands artisans de la vague d'attaques par défiguration que le gouvernement a signalée dimanche.

En toile de fond, l'appel au boycott des produits français dans les pays musulmans, après les propos d'Emmanuel Macron sur les caricatures de Mahomet.

La page Facebook de Cyber 71 Bangladesh - qui compte près de 2 millions d'abonnés - donne une idée de l'ampleur des dégâts. Celle-ci semble limitée. En tout cas par rapport au bilan d'une autre campagne de défiguration de sites : celle qui avait fait suite aux attentats de janvier 2015.

Etalab ciblé ?

Dans le cas présent, ce sont essentiellement des petites entreprises qui ont trinqué. Certaines s'en sont remises, à l'image du Guide Épicure et de Moulins de Provence. D'autres ont mis leur site en maintenance, comme l'agence immobilière Harmony Promotion. Il y en a aussi qui ne s'en sont pas encore remis. OPTI'TECH BE (bureau d'études dans l'immobilier d'entreprise) en fait partie. Tout comme Notéa Conseil (accompagnement des professions libérales du droit et du chiffre) ou le Chalet Les Branges (location à Val d'Isère).

Les moteurs de recherche aussi ont gardé des traces des différentes attaques, coordonnées sous le blason « OpFrance ».

Anti-français, pro-islamistes ou pro-palestiniens, les messages laissés sur les sites piratés dénotent l'implication d'autres hackers, localisés notamment en Turquie, en Algérie et en Tunisie.

Des tentatives d'attaque semblent avoir eu lieu contre des sites gouvernementaux. Parmi eux, ceux de la mission Etalab et du Conseil national de l'information géographique. Ce dernier est inaccessible à l'heure où nous écrivons ces lignes.

On rappellera que la défiguration d'un site est passible de 2 à 7 ans de prison. Et de 60 000 à 300 000 ? d'amende.

Illustration principale via shutterstock.com

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