Microsoft et Schneider Electric électrisent la transformation numérique
Le partenariat entre Microsoft et Schneider Electric évolue pour accompagner les entreprises vers leur transformation numérique. Les deux acteurs se connaissent et travaillent ensemble depuis quelques années. Mais, depuis 3 ans, « il y a clairement une accélération dans le domaine du digital au sein des entreprises », constate Chrystel Heydemann, présidente de Schneider Electric France. Les axes du partenariat de l'industriel avec l'éditeur portent sur : « collaboration, IoT, Cloud, IA, réalité augmentée ».
IoT : 45% du CA de Schneider Electric
Dans le coeur de métier du spécialiste de l'énergie, l'Internet des objets occupe une place très importante, « près de 45% de notre chiffre d'affaires aujourd'hui », avoue la dirigeante. Elle ajoute : « en réalité, nous faisons de l'IoT depuis plusieurs années déjà, car nos produits à destination des industriels disposaient des capteurs, de senseurs, de pilotage de système. Les technologies récentes apportent une puissance et un meilleur traitement des données ».
Pour répondre à cette demande, la plupart des grands fournisseurs se sont dotés de leur propre architecture pour l'IoT. C'est le cas de GE avec son offre Predix et de Siemens avec MindSphere. Chez Schneider Electric, la plateforme se nomme EcostruXure et s'articule autour de 3 couches : l'objet avec une expérience affirmée sur les équipements, les capteurs et la supply chain ; le contrôle à la périphérie (Edge) sur des marchés verticaux (bâtiment, énergie, industrie manufacturière, datacenter, etc ) et, enfin, une brique applicative avec une vingtaine d'applications disponibles sur le Cloud couplées à un environnement de développement. Cette plateforme fonctionne sur Azure, « pour la robustesse, la mise à l'échelle et l'efficacité », assure Chrystel Heydemann. Elle ajoute que les éléments liés à la cybersécurité sont très importants et constituent une attente forte de ses clients. « Nous travaillons étroitement avec l'ANSSI notamment sur les offres à destination des OIV (Opérateurs d'importance vitale) impliquant des certifications et un environnement de Cloud privé ».
Chrystel Heydemann n'en pointe pas moins la nécessité de penser hybride pour les applications, car le monde industriel exige d'abord du on-premise avant d'aller vers le Cloud. Des barrières comme la localisation des données devraient tomber, souligne Vahé Torossian, président de Microsoft France en rappelant que la firme va ouvrir des datacenters en France d'ici la fin de l'année.
Hololens pour la formation à la maintenance
Dans la continuité de l'Internet des objets, la réalité augmentée est une autre piste de réflexion des deux acteurs à travers Hololens. « Cette technologie ouvre le champ des possibles, notamment autour de la maintenance et plus particulièrement dans la formation », constatent les deux dirigeants. La présidente de Schneider Electric évoque le cas de l'arrêt d'une raffinerie : « avec Hololens, on peut anticiper les gestes, les actions à mener, pour réaliser cet arrêt dans de bonnes conditions ».
Elle avoue qu'actuellement, Hololens est principalement mis en oeuvre pour la formation sur la maintenance des différents produits de la marque. Il faudra attendre encore un peu pour des réparations en temps réel sur des outils en production. Il n'en reste pas moins que de nouveaux services sont en cours de commercialisation autour de la réalité augmentée.
Yammer et Teams déployés en juillet
Autre axe de travail avec Microsoft, la collaboration. Schneider Electric est une vitrine pour l'éditeur, les 144 000 employés dans le monde sont équipés de la suite bureautique et collaborative Office 365. Les collaborateurs disposent donc de la même messagerie (Outlook) et solution de prise de notes (Onenote). « Un petit temps d'adaptation a été nécessaire. Il a fallu créer des cadres d'usage communs pour certains postes et éviter des dispersions », constate Chrystel Heydemann. Prochaine étape, « l'intégration de Yammer et Teams doit être lancée à partir de juillet ».
De leur côté, les salariés de Microsoft France bénéficient de l'outil Workplace Efficiency développé sur Azure par Schneider Electric. Cette solution permet d'optimiser leurs déplacements grâce à l'accès en temps réel au nombre de places disponibles au parking du Campus, aux horaires exacts des navettes électriques qui les relient aux transports en commun les plus proches ou encore à la disponibilité des Velib à proximité.
Chatbot pour la relation client
Enfin dernier axe de travail commun, l'intelligence artificielle. Chrystel Heydemann y voit un intérêt « pour la relation client via le développement conjoint avec Microsoft d'un chatbot ». Ce dernier identifie les besoins des clients et les guide sur les sites Internet de Schneider Electric. Ce projet a nécessité 10 semaines de développement. Il est en test depuis 2 mois.
L'intelligence artificielle n'est pas non plus absente du monde industriel : « le Machine Learning s'invite de plus en plus dans les logiciels de systèmes de production pour détecter et analyser des comportements anormaux », note la dirigeante. Encore un autre champ des possibles !
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