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1&1, premier hébergeur à exploiter des serveurs Intel Atom c2000

Pour la première fois, un hébergeur adopte les nouvelles puces Intel Atom 8 cours pour serveurs. Ces dernières donnent naissance à l'offre A8i de 1&1. Au passage, l'hébergeur s'affranchit des constructeurs de serveurs en raison de l'intégration des différents composants sur le SoC Intel.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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1&1, premier hébergeur à exploiter des serveurs Intel Atom c2000

Le spécialiste de l'hébergement web 1&1 lance aujourd'hui une nouvelle offre low cost basée sur un processeur Intel Atom C2750, une puce disposant de 8 cours 64 bits cadencés à 2,4 GHz (2,6 GHz en mode turbo). Une première mondiale indique l'hébergeur allemand.

Le serveur A8i, accessible pour 39,99 euros HT par mois (avec engagement de 24 mois et des frais de mise en service de 49 euros HT), est pourvu de 8 Go de RAM ECC et de deux disques durs de 1 To. La bande passante réseau est de 100 Mb/s.

Baisser le coût d'exploitation

Au-delà de l'annonce produit, il est intéressant de se pencher sur le choix de 1&1. En optant pour un composant tout-en-un Atom C2000, la société réduit les coûts d'exploitation liés à son offre.

En effet, la majeure partie des coûts d'exploitation d'un hébergeur est liée à l'achat de bande passante réseau d'abord, mais aussi à l'alimentation (et au refroidissement) des machines.

En intégrant tout le nécessaire (et aucun élément superflu) au sein d'un unique ensemble, un SoC (System on Chip) permet de drastiquement réduire la consommation électrique par rapport à une solution mêlant plusieurs composants. Chose encore plus vraie quand le SoC en question est gravé en 22 nm.

L'Intel Atom C2750 affiche ainsi une enveloppe thermique de seulement 20 W. Au besoin, Intel peut même proposer un Atom serveur à huit cours ne demandant que 12 W en pointe (le C2730, cadencé à 1,7 GHz).

De quoi espérer contrer l'arrivée des puces ARM dans le secteur des serveurs. La bataille sera toutefois rude. En effet, les premières annonces de SoC ARM dédiés aux serveurs font état de composants pouvant intégrer jusqu'à 16 cours cadencés à plus de 2 GHz. D'autres modèles pourraient également jouer la carte du refroidissement passif.

Éliminer les intermédiaires

Ce que l'histoire ne précise pas, c'est ce que vont devenir les constructeurs de serveurs. Jusqu'alors, les hébergeurs prenaient du serveur x86 générique, souvent signé Dell ou HP.

Le serveur A8i est ici issu d'un partenariat entre 1&1 et Intel. Les constructeurs se voient ici éjectés de la boucle, 1&1 s'étant probablement directement servi soit chez Intel (pour une carte mère clé en main) soit chez un ODM (original design manufacturer fournissant un serveur clés en main).

L'affaire s'était déjà passée de la sorte lorsque le français OVH avait construit des serveurs à base de puces Atom S. Machines suspectées d'être derrière certaines offres de la gamme low cost Kimsufi.

Cette méthode pourrait se répéter avec d'autres acteurs de l'hébergement web. Ces derniers peuvent en effet ainsi profiter de serveurs mieux adaptés à leurs besoins, car conçus sur mesure. Intel préserve pour sa part une partie de sa marge, en réduisant le prix du matériel via l'élimination des intermédiaires. Car la firme américaine l'a bien compris, c'est sur le terrain des tarifs que les puces ARM pourraient se montrer les plus agressives.

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