Avec HarmonyOS NEXT, Huawei s'émancipe d'Android et de Linux
HarmonyOS NEXT, véritable concrétisation pour Huawei face aux sanctions de Washington ?
Depuis 2019, le groupe chinois ne peut plus s'approvisionner en technologies américaines, sauf exceptions (pour Windows par exemple). Parmi ces technologies, il y a Android. Plus précisément, tout ce qui n'est pas rattaché au projet open source AOSP, comme les services Google.
HarmonyOS s'est substitué à Android à partir de 2020. En s'appuyant, au départ, sur AOSP et sur la surcouche EMUI. Huawei a entrepris de se distancer de ces briques en s'appuyant sur le projet OpenHarmony. Il en résulte HarmonyOS NEXT, qui abandonne Linux pour Hongmeng, un noyau maison.
À l'instar d'Android, HarmonyOS NEXT a une vocation transversale. Il est question de l'embarquer jusque dans des véhicules. Pour le moment néanmoins, les terminaux mobiles sont sa principale cible. Et plus précisément en Chine. Sur place, une bêta publique vient d'ouvrir sur les smartphones Pura 70 et Pocket 2, ainsi que sur la tablette MatePad 11 2024.
Huawei a affirmé son intention d'exporter HarmonyOS NEXT pour en faire une "troisième voie" dans le domaine des systèmes d'exploitation mobiles. Au dernier pointage, il revendique "plus de 15 000" applications natives et métaservices disponibles. Par métaservice, il faut entendre des fonctionnalités spécifiques extraites d'applications et utilisables sans installer ces dernières. Un mécanisme équivalent aux App Clips d'iOS.
Illustration © Huawei
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