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CES 2013 : puce Exynos 5 Octa, l'Hydre à 8 têtes de Samsung

Après Nvidia, Qualcomm et ST-Ericsson, c'est au tour de Samsung de sortir l'artillerie lourde lors du CES 2013. Elle se nomme Exynos 5 Octa, embarque un processeur à 8 cours et se destine aux futurs smartphones et tablettes haut de gamme du constructeur.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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CES 2013 : puce Exynos 5 Octa, l'Hydre à 8 têtes de Samsung

Stephen Woo, président de la division composants de Samsung Electronics, a présenté le tout nouveau processeur mobile de la société à l'occasion d'une keynote organisée au CES de Las Vegas.

8 cours pour un savant mélange de deux microarchitectures

Le SoC Exynos 5 Octa a la particularité d'embarquer 8 cours ou plus exactement 2 fois 4. Samsung n'hésite pas à parler de processeur octocour là où Nvidia parle de quadricour pour ses Tegra 3 et 4 qui possèdent pourtant 5.

Car le processeur de l'Exynos 5 Octa est un savant assemblage de 4 cours à architecture Cortex-A15 et de 4 autres basés sur l'architecture Cortex-A7. Ces derniers seront destinés aux tâches nécessitant peu de ressources hardware tandis que les 4 autres seront sollicités pour des tâches plus « gourmandes ».

Il pourra s'agir de la lecture de vidéos en très haute définition ou encore de faire tourner des jeux vidéo 3D. D'un point de vue pratique, la microarchitecture Cortex-A7 assure les tâches courantes et les notifications tandis que la microarchitecture la plus performante ne sort de veille qu'à la demande, la transition étant transparente pour l'utilisateur puisque de l'ordre de 10 à 20 ms.

La microarchitecture ARM Cortex-A7 est de surcroît complètement compatible avec la microarchitecture Cortex-A15 pour ce qui est des logiciels compilés.

Un SoC armé pour l'autonomie

L'agencement de cours basés sur des architectures différentes n'est pas nouveau puisque Texas Instruments l'a déjà employé. Ainsi, les OMAP5 se caractérisent par un processeur ARM Cortex-A15 et deux cours Cortex-M4. De plus, la plupart des processeurs mobiles peuvent également adapter la fréquence des différents cours à la volée, et ce toujours dans un souci de moindre consommation électrique.

Mais la nouvelle puce de Samsung est la première à employer la technologie big.LITTLE d'ARM qui permet d'associer les architectures Cortex-A7 et Cortex-A15. Le souci n'est plus uniquement celui de la performance brute, mais du rapport performance sur consommation qui grimpe en flèche au gré de cette nouvelle puce.

Stephen Woo annonce, sans toutefois étayer ses dires, que l'Exynos 5 Octa permet de réduire la consommation électrique jusqu'à 70% par rapport à l'Exynos 5 Dual. Le SoC que l'on trouve dans la tablette Nexus 10 de Google et Samsung et dans le dernier Chromebook du constructeur sud-coréen, semble dès lors déjà dépassé.

Mais pour l'heure, il s'agit probablement d'un des SoC les plus performants du marché présents dans des produits finis grâce à ses deux cours à architecture Cortex-A15 et son GPU Mali T604.

Performance graphique doublée !

Et de puissance graphique, il est bien question avec cette nouvelle puce qui serait au minimum deux fois plus performante dans ce domaine que n'importe quel autre processeur mobile, Exynos 4412 compris (celui des Galaxy S III, Note II et Note 10.1).

Pas d'énorme bond dans le process employé puisqu'il sera gravé en 28 nm alors que les Exynos 5250, 4412 et 4212 le sont en 32 nm. Mais Stephen Woo prend d'ores et déjà rendez-vous pour le futur avec les technologies 20 nm, 14 nm et 10 nm.

Afin de montrer la puissance de son nouveau super composant, Samsung a par ailleurs fait une démonstration avec une tablette reference design développée pour l'occasion. Elle confirme que c'est bien dans le multitâche qu'il excellera.

Trop tard pour le Galaxy S IV ?

La société sud-coréenne n'a pas précisé de date de lancement. Mais on peut tabler sur le second semestre 2013. Ce sera peut-être donc trop tard pour le voir embarqué dans le Galaxy S IV qui devrait logiquement être doté de l'Exynos 5450 (quadricour cortex-A15 et GPU Mali-T656), mais il pourrait bien atterrir dans le Galaxy Note III et la future itération de la Galaxy Note 10.1.

Toutefois, rien n'est moins sûr même s'il est certain qu'il s'agira d'un concurrent de taille face aux Tegra 4 de Nvidia, Snapdragon 800 de Qualcomm et au probable futur SoC A6 d'Apple.

Dans la guerre que se livrent les constructeurs, Samsung marque vraisemblablement là de sérieux points quant à l'autonomie des terminaux mobiles qui embarqueront ce SoC.

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