Dell précise les risques liés au maintien en Bourse
Le projet de rachat de Dell qui valoriserait la firme 24,4 milliards de dollars, soit 13,65 dollars par action, en vue de son retrait de la cote, semble avoir les faveurs du conseil d'administration du groupe texan.
Dans un document transmis la semaine dernière au régulateur américain en charge des opérations de Bourse (SEC), le conseil de Dell précise l'origine de l'accord en faveur d'un rachat à effet de levier (LBO) conclu en début d'année entre Michael Dell et le fonds Silver Lake, et lui réitère son soutien.
Convaincre les actionnaires
Dans sa note aux actionnaires, Dell décrit également de sombres perspectives d'avenir pour le groupe si celui-ci se maintenait en Bourse tout en accumulant les dettes sur un marché du PC en décroissance.
Carl Icahn et Blackstone Group, deux opposants au retrait de la cote, n'auraient donc pas convaincu les administrateurs de Dell. Rappelons-le, « l'actionnaire activiste » Carl Icahn a fait une contre-offre à 15 dollars par action pour 58 % de Dell, tandis que le fonds d'investissement Blackstone propose environ 14,25 dollars par action.
« Même en prenant en compte la valeur distribuée aux actionnaires, cela n'aurait probablement que peu de chance de dépasser les 13,65 dollars et cela poserait un certain nombre de risques et de défis », a indiqué le troisième fabricant mondial de PC.
Est-ce à dire que Michael Dell et Silver Lake, qui ont évoqué le retrait de cote dès juillet 2012 avec une première offre à 11,22 dollars par action avant d'opter pour 13,65 dollars, peuvent l'emporter ? Rien n'est encore fait.
Un marché du PC sur le déclin
Quelle que soit l'option envisagée, le chiffre d'affaires de Dell continuerait à décroître chaque année jusqu'en 2016, d'après le cabinet Boston Consulting Group engagé pour un audit par le conseil d'administration de Dell.
L'entreprise redoute également une forte baisse de son bénéfice d'exploitation et cherche à réorienter son activité vers les services et serveurs, pour faire face au déclin du PC.
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Dell observe « une baisse des revenus mondiaux sur les segments des PC de bureau et PC portables » ainsi qu'une réduction des marges à l'heure où la demande se porte vers des produits « à moindre coût et à faible marge », surtout dans les marchés émergents.
La multinationale américaine doit également faire face à : la concurrence accrue des fabricants low-cost au « modèle build-to-stock », l'allongement général du cycle de remplacement des PC, l'adoption incertaine de Windows 8 et, enfin, l'engouement des consommateurs pour les tablettes et smartphones.
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