Dossier spécial : EMC World 2007
Page 1 :Stocker : 1 ‘zetta- octets’
Page 2 : L’état de l’art du stockage Page 3 : Priorité à l’écosystème? Page 4 :Consolider par petites touches? Page 5 : « Notre stratégie n’est pas d’avoir tout dans notre portefeuille?« Page 6 : Documentum oriente son ECM 2.0 vers SOA Page 7 : Cisco et RSA (EMC) s’allient pour protéger les ‘data’ Page 8 : Le géant du stockage au mieux de sa forme
Stocker : 1 ‘zetta-octets’ d’information serait issue d’un cercle vertueux qui se développe à un rythme exponentiel… A l’occasion d’EMC World 2007, voici un point sur l’évolution de l’offre, la stratégie d’infrastructure et les annonces du géant mondial du stockage de données
Lire aussi : De S3 à EFS, le stockage AWS s'adapte à l'IA
Dans son discours d’introduction, Joe Tucci, l’homme qui a fait d’EMC le géant incontesté du stockage de données, est revenu sur ce concept de cercle vertueux de l’information, à la base de la stratégie du groupe.
Il débute bien évidement avec les créateurs de l’information, entreprises ou administrations, mais aussi de plus en plus les particuliers, pour arriver rapidement au c?ur de son métier premier, la centralisation du stockage de l’information et les processus qui y sont associés.
Mais cette vision est devenue trop limitée, car les acteurs de ce marché doivent désormais prendre en compte l’usage de cette information, qui se traduit en particulier par les supports sur lesquels elle s’affiche : ordinateurs, tablettes Internet, PDA, téléphones mobiles, etc. C’est sans doute là plus qu’ailleurs, du côté de l’utilisateur, que l’industrie se doit de » révolutionner » son approche du stockage.
Car il faut désormais prendre en compte un phénomène nouveau: l’accès à l’information crée de l’information. Et le cercle vertueux se referme.
988 milliards de giga-octets en 2010
Ce cercle vertueux implique deux phénomènes : la réduction des coûts, et dans le même temps la multiplication des utilisateurs et des besoins. Concrètement, cela se mesure à la quantité d’information créée.
EMC s’est livré, avec la contribution d’IDC, à la délicate mesure de cette information. En 2006, l’information créée, capturée et répliquée dans le monde serait de 161 ‘exa- octets’. Soit le nombre 161 suivi de 18 zéros ! Cela représenterait l’équivalent de trois fois la totalité de tout ce qui a jamais été écrit dans les livres !
La progression annuelle a été de 60 % depuis 2001. Et pour IDC, ce volume devrait atteindre 988 ‘exa-octets’ en 2010, soit près de 1.000 milliards de ‘giga-octets’ ou 1 ‘zetta octet’ ! Des volumes vertigineux qui nécessitent désormais l’usage d’un nouveau langage pour les mesurer.
La répartition de cette information a été en 2006 de 150 milliards de giga-octets pour les images numériques issues des appareils photo et caméras, 100 milliards pour les images sur les téléphones, 1,6 milliard dans les messageries, 800 millions sur Internet et 3 milliards pour le téléchargement de musique.
Et en 2010, cette répartition sera de plus de 300 milliards de giga- octets pour les images numériques issues des appareils photo et caméras, plus de 200 milliards pour les images sur les téléphones, 2 milliards dans les messageries, 1,3 milliard sur Internet et 26 milliards pour le téléchargement de musique.
De nouveaux modèles pour consommer l’information
MySpace, YouTube, SecondLife… les modèles de consommation, mais également de création de l’information évoluent. Ainsi, 70 % de l’information serait désormais créée par des individus, et non plus par des organisations.
Cependant, 85 % de l’information relèverait de la responsabilité d’organisation pour la sécurité, le respect de la vie privée, ou le respect des règles de ‘compliance’. L’information est donc surtout privée, mais sa publication relève généralement du domaine public?
Joe Tucci, CEO d’EMC lors de son ‘keynote’ d’EMC World 2007
L’infrastructure, clé de l’information
L’infrastructure de l’information, dans la vision d’EMC, se décline en huit points.
1-Le stockage en réseau, qui impose disponibilité, architecture ‘tiered’ [en 3 tiers, en principe], l’efficacité énergétique des ‘data centers‘ et la simplification des usages.
2-La disponibilité, avec la réplication à distance (restauration en cas de désastre), la réplication locale (restauration opérationnelle), la protection continue des données (CDP , Continuous data protection) par la capture en continu, l’augmentation de la rapidité de traitement tous en maintenant la baisse des coûts, et une approche technologique à venir chez EMC, le nouveau concept de SaaS (Software as a service).
3-La sécurité avec le cryptage, la gestion des identités, centralisation des clés d’identification, l’authentification et la gestion des événements.
4-L’archivage, dans le respect des règles de ‘compliance’, la conservation des formats (lecture dans le temps), l’approche Web, la dé-duplication (autre nouvelle approche intégrée par EMC) et, de nouveau, le SaaS.
5-La gestion intelligente de l’information, la classification des données, la gestion des règles dans l’entreprise et dans son environnement, et le DRM (Digital rights management) gestion des droits numériques.
6-La gestion des contenus, par la capture, la gestion des données non structurées, le workflow, le BPM (Business process management) gestion des processus métiers et la collaboration.
7-La virtualisation, la prise en compte des infrastructures x86 virtuelles, la virtualisation des fichiers, le ‘nommage’ global et la vurtualisation du SAN.
8-Et enfin la gestion des ressources, en approche transversale, corrélée et automatisée.
A l’énoncé de cette stratégie des plus riches, on comprend mieux la logique des acquisitions qui a guidé EMC ces dernières années, mais également le changement stratégique observé depuis le début de l’année, avec la consolidation des offres et l’évolution vers leur interopérabilité.
Et Joe Tucci de conclure sur les infrastructures de l’information, élément clé du futur à l’orée de 2010.
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Priorité à l’écosystème?
(Article publié sur Silicon.fr le 22 mai 2007)
Fidèle à sa réputation, EMC n’a pas publié les annonces attendues lors de sa convention EMC World; on frise même la déception… Après une année 2007 riche en acquisitions, avec en point d’orgue la création d’un pôle sécurité autour du rachat de RSA, le géant du stockage semble vouloir marquer une pause.
En réalité, le temps est venu de consolider l’offre au profit d’un écosystème qui a semblé parfois quelque peu perdu au milieu d’un catalogue en forme de caverne d’Ali Baba renfermant des trésors pour le moins hétéroclites.
Et c’est probablement ce qui restera de cet événement 2007 : la stratégie d’EMC commence à prendre une forme dont la logique devient palpable…
Marquer le marché
EMC est placé sur un marché porteur et entend le rappeler. Ainsi Joe Tucci, dg du groupe, n’a pas manqué de citer quelques chiffres pour le moins évocateurs.
L’information créée et dupliquée ne cesse de grossir, de 60 % par an entre 1996 et 2006. L’information numérique va représenter 161 ‘exa-octets’ en 2007, et sera portée à 988 ‘exa-octets’ en 2010. Rappelons que l’unité exa est un ‘1’ suivi de dix-huit ‘0’ !
Pour Dave Donatelli, responsable des opérations ‘Stockage’, l’EMC World 2007 aura plutôt été l’occasion de rappeler quelques records : le 5ème anniversaire de la création du Centera, avec 150 ‘peta-octets’ livrés (1 peta = ‘1’ suivi de quinze ‘0’) ; les 112 ‘peta-octets’ de EMC Disk Library livrés, et le succès de la gamme Clariion, avec 25.000 clients.
Côté annonce, une relative déception
– EMC Disk Library 6000 Series : le nouveau système ouvert de librairies de bandes virtuelles, basé sur la plate-forme Symmetrix DMX-3, peut stocker jusqu’à 1,8 ‘peta-octets’ sur une unique appliance, et sauvegarder jusqu’à 11 ‘tera-octets’ des données par heure.
– EMC Avamar 3.7 : récemment acquise, la solution de dé-duplication trouve toute sa justification au catalogue EMC, avec en particulier sa capacité à réduire jusqu’à 90 % le volume de stockage sur les environnements Microsoft, plutôt gourmands car leur gestion les doublons est loin d’être optimisée.
Cette solution profite également de la présence de VMWare au sein du groupe pour disposer du support des machines virtuelles VMWare via VCB (VMWare consolidated backup). On notera également le support de la gamme EMC Celerra.
– EMC HomeBase : cette nouvelle solution solide de ‘recovery‘ des serveurs dispose de capacités étendues de réplication entre les environnements physiques et virtuels pour en simplifier la gestion en cas de panne ou de désastre.
On notera à ce propos que la virtualisation reste une démarche clé dans la stratégie d’EMC, mais qu’au delà de la virtualisation des réseaux de stockage, elle couvre désormais également la gestion de la sauvegarde et de la restauration des machines virtuelles.
La solution fournit également un plus haut niveau de protection en proposant un point unique pour capturer le statut du serveur quel que soit son environnement afin de fournir une restauration plus rapide
– EMC NetWorker : la solution de sauvegarde subit quelques évolutions, pour être plus simple à exploiter, mais également propose plus de langages, dont le chinois, le coréen et le japonais. Ainsi que – à la satisfaction de la communauté francophone – le français !
– EMC DiskXtender for NAS : la solution profite d’améliorations sensibles pour le support des filtres d’ ‘appliances’ réseaux.
– EMC RecoverPoint: la nouvelle version de la solution de CRR (Continuous remote replication – réplication continue à distance) et de CDP (Continuous data protection) en local d’EMC supporte désormais VSS (Volume shadow copy service) de Microsoft, ce qui lui ouvre les portes de la gestion des sauvegardes et des restaurations d’Exchange et SQL Server.
On notera à ce propos qu’EMC a intégré RecoverPoint et Replication Manager afin de centraliser la protection locale CDP dans un environnement Windows.
Logiciels et Microsoft
On le constate à travers les rares annonces d’EMC, le géant du stockage a mis le focus sur le ‘software‘, le logiciel, qui pourrait bien rapidement représenter la moitié de son activité.
Cette tendance se mesure également avec une meilleure reconnaissance et intégration des environnements Microsoft.
Pour autant, le CEO (dg) Joe Tucci rejette le modèle de la ‘software company‘ et entend conserver son image, en particulier autour du ‘hardware‘ (matériel), afin de conserver sa position d’acteur global sur le marché du stockage.
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Consolider par petites touches? au-delà des annonces
Parallèlement aux ? peu nombreuses ! – annonces de cette édition d’EMC World, l’offre du constructeur ne cesse d’évoluer par étapes internes, essentiellement sur la partie logicielle, avec des mises à jour en majorité gratuites.
Dave Donatelli nous accompagne afin de faire le tour du propriétaire, par petites touches, sur les principaux axes stratégiques d’EMC.
>> Simplifier
Une offre de stockage se décline à plusieurs niveaux : installation, gestion et configuration, amélioration des performances, migration des données, support et mise à jour, service et maintenance.
Sur chaque point, EMC a tenté d’améliorer son offre?
Clariion : installation en 15 minutes, 70 % de clics en moins avec Navisphere Task Bar, des mises à jour sans interruption, ainsi que la simplification du remplacement de composants ‘à faire soi-même’. Et 1 minute pour installer 1 ‘tera-octets’.
Celera : assistant au démarrage (à venir), gestion automatisée et simplifiée des volumes (thin provisionning), déplacement des fichiers, contrôle pré-mise à jour, et surveillance prédictive.
Symmetrix : nouvelle console d’administration Symmetrix Management Console 6.0, et 3 clics pour créer une cession de snapshot.
>> Virtualiser
EMC Rainfinity pour minimiser l’occupation des systèmes, identifier les utilisations faibles et rebalancer les ressources, intégrer les fichiers archives, accompagner le déplacement des données et protéger les fichiers critiques.
EMC Invista 2.0 double les volumes supportés, assure une mobilité sans interruption et une meilleure optimisation des ressources.
>> Sécurité
Dave Donatelli constate: « Les organisations ont dépensé 45 milliards de dollars sur la sécurité, mais moins d’une sur cinq se sent en sécurité ! »
Pour EMC, la sécurité se décline sur trois axes : sécuriser les accès, sécuriser les données et auditer la sécurité.
Parmi les nouveautés annoncées :
Symmetrix Enginuity 5772, une évolution qui profite de l’acquisition de RSA pour l’authentification, le cryptage des mots de passe, la protection contre l’usurpation d’identité.
>> Efficacité énergétique et réduction des coûts
La virtualisation est la réponse au c?ur de cette préoccupation. EMC annonce un ratio de consolidation de 10 pour 1 et une réduction des coûts énergétiques de 30 % à 70 %.
Pour atteindre ces résultats, la stratégie d’EMC se décline non pas en une concentration sur une seule ligne de produits, mais au contraire sur son architecture « par étage » (‘tier‘, rangée, gradin, étage, en anglais afin de décliner le meilleur de son offre sur chaque ‘tier‘.
Les deux chemins pour déployer une architecture ‘par étage’ (‘tier‘)
Il propose gratuitement son outil EMC Power Calculator pour faire avancer l’efficacité énergétique du stockage.
>> Sauvegarde et restauration
L’explosion des volumes de données entraine inévitablement l’explosion des volumes de sauvegardes, ce qui nécessite de multiplier la production par 2,5 à 5.
Chez le fabricant, la réponse tient tout d’abord en deux approches pour la sauvegarde sur disques : les bandes virtuelles et la sauvegarde sur disques ‘low cost’. La première s’accompagne de l’annonce de la série des Disk Library 6000 basée sur Symmetrix DMX-3 (cf. les annonces).
Mais également dans l’acquisition de Avamar et de sa solution de serveur de dé-duplication EMC Avamar 3.7 qui limite la redondance des informations dans la sauvegarde. D’autant plus qu’elle prend en charge désormais les machines virtuelles de VMWare. Ainsi, la taille des données déplacées en sauvegarde sur les environnements virtuels peut être réduite jusqu’à 95 % et le temps des sauvegardes réduit jusqu’à 90 %.
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« Notre stratégie n’est pas d’avoir tout dans notre portefeuille? »
(Article publié sur Silicon.fr le 23 mai 2007)
La division ‘software’ d’EMC propose un catalogue d’applications autour de trois axes : la protection des données, l’archivage et la dé-duplication de données.
Mark Sorenson, directeur de cette division, n’a pas la langue de bois
Votre division ne profite-t-elle pas de multiples acquisitions?
La dé-duplication des données provient de l’acquisition d’Avamar. Nous avons également réalisé une nouvelle acquisition avec HomeBase, une solution destinée à faciliter la protection des données. Nous continuerons sur ce modèle des acquisitions de compléter notre offre.
Quelles seront vos prochaines orientations ?
Nous allons nous attaquer au ‘backup’ (sauvegarde) en mode SaaS (Software as a Service), sur le modèle des services Web. A plus long terme, nous viserons le marché des PME.
Documentum reste toujours en retrait dans vos annonces…
Avec Documentum, nous visons l’interopérabilité avec un défi: proposer un environnement dédié à la sauvegarde. Nous avons ainsi développé une version de NetWorker pour Documentum et nous l’avons étendu à l’archivage des e-mails. De même avec InfoScape pour la classification sophistiquée des données.
Notre division s’adresse essentiellement aux administrateurs.
Vos produits se complètent. Pourquoi conservez-vous un modèle de vente multi-produits plutôt que de proposer une solution complète ?
Nous visons tout d’abord la flexibilité pour les utilisateurs. Il nous faut donc trouver l’équilibre entre le mono-produit et l’intégration dans des solutions d’ECM (Enterprise Content Management). De plus, certains produits peuvent être proposés sur d’autres solutions.
Mais vous avez raison, et avant la fin de l’année NetWorker, notre solution de sauvegarde va intégrer Avamar et HomeBase. Nous proposerons notre premier ‘pack’. D’ailleurs ces solutions marcheront mieux ensemble.
Avamar va disparaître après son intégration. Ce ne sera pas le cas pour HomeBase que nous distribuons auprès de grands clients comme IBM.
Nous devons également prendre en compte le support multi-serveurs et multi-OS. Avec HomeBase, par exemple, nous répondons à un problème identique quel que soit le matériel, la sauvegarde. Mais dans la réalité, tous les serveurs sont différents.
Vous n’évoquez pas la SOA ?
C’est en vogue, mais nous attendons de voir.
[NDLR… Depuis cet entretien, Documentum a présenté sa nouvelle stratégie ECM 2.0 où le concept SOA est un des piliers. EMC déclare donc entrer plus rapidement sur le marché de la SOA que Marc Sorenson ne l’a affirmé…]
La stratégie d’EMC n’est pas d’avoir beaucoup de pièces dans son portefeuille. Nous allons continuer de faire des acquisitions, mais elles seront technologiques et porteront sur de petits acteurs.
Nous rencontrons encore des besoins de formation et de connaissances sur nos produits pour les infrastructures IT dont les technologies sont complexes, difficiles à consolider et à simplifier. Mais EMC y travaille…
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Documentum (EMC) oriente son ECM 2.0 vers SOA
(Article publié sur Silicon.fr le 22 mai 2007)
Depuis son acquisition par EMC, le géant de l’ECM (Entreprise Content Management, la gestion des documents) avait tendance à se faire oublier. Pourtant cette intégration a du sens dans une stratégie de gestion du stockage des données, mais elle restait encore en retrait.
Profitant de sa grand-messe du stockage, EMC Documentum a refait son apparition sur le devant de la scène, et redonné un peu de brillant à une manifestation où les annonces n’avaient au contraire que peu brillé jusqu’à présent !
« L’ECM évolue« , nous rappelle Balaji Yelamanchili, senior vice-président et directeur général de la division, des silos de données vers les entrepôts virtuels qui gèrent et donnent accès à l’information sans se préoccuper de l’environnement de l’entreprise.
Et pour répondre à cette attente, Documentum a redéfini les quatre piliers sur lesquels il positionne sa stratégie. A commencer, c’est à la mode et il n’y avait pas encore cédé, par le Web 2.0, pour faciliter l’intégration de l’information dans des environnements de travail configurables et ‘customisables’.
Deuxième pilier, un focus sur l’intelligence et l’analyse, avec une dose renforcée de BI (Business Intelligence), à la fois sur le contenu et sur les processus.
Concernant le support élargi du cycle de vie du contenu, on notera que l’ILM (Information Lifecycle Management), qui faisait l’actualité il y a deux ans et qui allait révolutionner notre façon de traiter la donnée, a presque disparu du discours.
Enfin, dernier pilier autrement stratégique qui fait son apparition, la SOA (Service Oriented Architecture). Objectif: créer une architecture extrêmement évolutive basée sur les standards des infrastructures SOA pour gérer le contenu dans et à l’extérieur des entrepôts.
« Le futur de la gestion de contenu n’est plus seulement dans la sécurité, l’accessibilité et le stockage de données« , nous a confié Balaji Yela Manchili. « Il s’agit de nous emmener vers de nouveaux niveaux de collaboration et et de gestion de la connaissance en fournissant plus d’intelligence et de contexts avec l’information. »
« Il s’agit également de gérer tous les types de processus professionnels et de fournir les connexions pour être construit sans se préoccuper et à travers les différents environnements professionnels. »
Cette nouvelle stratégie, qui cumule les piliers d’EMC Documentum, nous a donné l’occasion de découvrir un nouvel acronyme : ECM 2.0.
Pour résumer, une solution de gestion des sonnées, saupoudrée de Web 2.0 et de SOA. Ou comment annoncer du neuf avec des concepts repris sur le marché ?
Documentum 6 ECM, prochaine version de la solution d’EMC, sera bien évidemment la première à adopter ce concept d’ECM 2.0.
EMC Documentum TaskSpace :la plate-forme de gestion des contenus transactionnelsPour accompagner l’évolution de sa stratégie, EMC a annoncé Documentum TaskSpace, une nouvelle interface utilisateur configurable qui sera disponible sur la prochaine génération de la plate-forme Documentum 6 ECM. Destinée au traitement des gros volumes et aux processus associés aux contenus ‘riches’, cette interface a été spécialement développée pour la gestion des contenus basés sur le transactionnel. TaskSpace s’annonce donc comme un outil sophistiqué de capture et de BPM (Business Process Management – gestion des processus métiers).Et l’occasion pour EMC de créer un nouvel acronyme : TCM pour Transactional Business Management.EMC annonce ainsi couvrir l’ensemble des processus de l’entreprise en associant le TCM de EMC TaskSpace aux capacités d’automatisation des processus avec EMC Documentum Process Suite et le traitement d’image d’EMC Captiva, se cumulant inévitablement au stockage, aux capacités de ‘compliance’ et à l’ERM (Enterprise Report Management).Pour résumer, avec cette interface utilisateur TaskSpace, EMC propose sa couche BPM de gestion des processus transactionnels de l’information dans l’entreprise. |
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Cisco et RSA (EMC) s’allient pour protéger les ‘data’
(Article publié sur Silicon.fr le 23 mai 2007)
Présenté comme une innovation significative pour sécuriser le SAN, le projet Storage Media Encryption (SME), qui réunit Cisco et la division sécurité RSA d’EMC, n’est pas en soi une innovation mais l’annonce d’un produit, un boîtier » appliance » qui sera commun aux deux géants.
Le constat fait par les deux groupes est identique : le coût de la perte de données est évalué à 90 dollars par enregistrement. Lorsque ces données sont cryptées, il passe à 6 dollars. La nécessité s’impose donc de protéger la donnée d’où qu’elle vienne.
Les deux partenaires se sont mis d’accord sur l’idée de proposer pour les réseaux de stockage SAN (Storage Area Network) un point unique en charge du cryptage des données, ce qui permettra de centraliser l’opération et de la simplifier.
Dans les faits, l’offre annoncée associe le service Storage Media Encryption (SME) de Cisco à la solution Key Manager de RSA sous la forme d’une appliance de cryptage. De quoi fournir une solution mutualisée et extensible de sécurité, capable à la fois d’encrypter (ou ‘chiffrer’) les données et leurs clés.
SMEpermettra d’assurer la confidentialité de l’information dans le respect de la réglementation ou des règles ‘privatives’ énoncées par l’entreprise, sans qu’elle risque d’être compromise si un disque ou une bande est volé ou perdu.
L’usage de la ‘fabric‘ Cisco SAN permet ainsi d’éliminer la nécessité de gérer plusieurs ‘appliances’ d’encryptage. De même, traitée sur le réseau, la cryptographie concernera l’ensemble des données qui transitent sur ce dernier, ce qui élimine le risque de rencontrer des données ‘périphériques’ qui échappent aux ‘appliances’ classiques.
Quant à RSA Key Manager, la solution permet de simplifier la gestion de la cryptographie en générant, stockant et distribuant les clés cryptographiques de manière sécurisée, tout en gérant leur cycle de vie.
SME répond à la vision de Cisco de la cryptographie sur le SAN fournie comme un service, tandis qu’EMC y voit le moyen d’étendre la gestion des clés et de disposer d’une couche de cryptographie.
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Le géant du stockage au mieux de sa forme
(Article publié sur Silicon.fr le 22 mai 2007)
Le géant mondial de la gestion et du stockage de l’information fête son écosystème lors de son septième EMC World (le second sous ce nom), et réunit à cette occasion plus de 7.500 professionnels – preuve de l’actualité stratégique de la gestion et du stockage de l’information pour l’entreprise.
Portrait
C’est en 1979 que Richard Egan et Roger Marito (le E et le C de EMC) créent leur société pour fournir des cartes mémoires. En 1989, EMC prend le virage du stockage de données et un an plus tard crée la famille Symmetrix, premier système de stockage intelligent de données à base de grappes de petites disques et de mémoire cache, destinée au marché des ‘mainframes’ (ordinateurs centraux chez IBM, notamment).
Le stockage d’information constitue, depuis lors, le coeur de la stratégie du groupe. En 2004, avec la création de la division EMC Software Group, le géant du stockage rappelle que ce marché n’est pas seulement une question de matériel (hardware), mais aussi de plus en plus une problématique logicielle (software).
Ainsi sur les 10 milliards de dollars investis par EMC dans la R&D (recherche et développement) depuis 2003, une bonne partie a été consacrée aux acquisitions, dont VMWare, qui réalisera prochainement son IPO (entrée en bourse), mais également Legato, Documentum (ECM, Enterprise Content Management), SMARTS (automatisation et administration en temps réel), Rainfinity et Captiva (dématérialisation) pour la seule division ‘Software’.
Dernière acquisition majeure d’EMC, RSA Security en septembre 2006, le leader mondial des solutions de gestion des accès, d’encryptage et d’identification forte, qui, complété par Network Intelligence pour la gestion des événements et la sécurité de l’information, permettent de créer la division sécurité EMC RSA.
L’offre d’EMC se décline donc désormais sur trois axes :
1- un stockage intelligent ;
2- des solutions logicielles – gestion des documents entrants, du contenu, collaboration et archivage – de plus en plus intégrées avec pour cible un environnement de gestion unifié ;
3- des services – conseil, planification, mise en oeuvre, gestion (EMC Management Services), support, formation et financement.
Des résultats et une place de numéro 1
EMC récolte les fruits de cette politique ‘agressive’, essentiellement basée ces dernières années sur des acquisitions parfois spectaculaires, mais pas toujours bien comprises. Au point où certains analystes s’interrogent encore aujourd’hui sur leur pertinence et sur la capacité du fabricant à construire une offre réellement intégrée.
Pourtant, les résultats sont là. Pour son exercice 2006, EMC a affiché un chiffre d’affaires de 11,155 milliards de dollars, en progression de 15 %, avec un bénéfice net de 1,22 milliard et un BPA (bénéfice par action) de 54 cents.
Sur tous les fronts, le groupe consolide ses résultats. Les ventes de systèmes ont progressé de 15 % à 5,14 milliards de dollars. Les ventes de licences et maintenance ont progressé de 20 % à 4,27 milliards. Les services sont quelque peu à la traîne, avec une progression de 10 %, mais cette division, est récente et impose un changement culturel au sein de l’entreprise, un virage pas toujours simple à négocier.
Des parts de marché enviables EMC consolide sa place de leader sur de nombreux marchés.- Systèmes de disques de stockage externe : numéro 1 avec 21,9 % face à IBM (15,1 %), HP (14,3 %), Dell (8,3 %) – dont EMC fournit une partie de l’offre -, Hitachi (8,0 %), Network Appliance (6,4 %), Sun (5,9 %) et Fujitsu (2,2 %).- Stockage réseau NAS et SAN : numéro 1 avec 28,6 % face à HP (14,1 %), IBM (13,3 %) et Networck Appliance (9,3 %).- Logiciels de stockage : numéro 1 avec 27,4 % face à Symantec (18,8 %), IBM (12,4 %), NetApp (9,0 %), CA (5,4 %) et HP (5,3 %).- Réplication : numéro 1 avec 35,5 %, face à NetApp (22,8 %), IBM (9,8 %), HP (5,7 %) et Hitachi (5,7 %).On notera qu’EMC a fait sont entrée en fanfare sur le marché de la sécurité, avec l’acquisition de RSA qui le place directement à la troisième place avec 12,7 % de part de marché, derrière Symantec (41,8 %) et IBM (14,7 %), mais devant CA (9,7 %) et HP 4,4 %. |
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