Fuchsia : Google encourage la contribution à son « OS mystère »
Fuchsia entre-t-il dans une nouvelle phase ? Cela fait un moment qu'on connaît l'existence de ce projet de système d'exploitation open source made in Google. Plus de quatre ans en l'occurrence. Mais jusque-là, le groupe américain n'en a pas dit long sur ses motivations.
Est-ce l'heure du changement ? On nous annonce en tout cas la mise en place de listes de diffusion publiques. Trois génériques, quatre dédiées à la communication avec le lead du projet et une vingtaine axées sur des thématiques, de l'accessibilité à Zircon (noyau sur lequel repose Fuchsia).
La démarche s'accompagne de l'ouverture au public du système de suivi des bugs et de la mise en ligne d'une roadmap technique. Il y est fait état, entre autres, de travaux sur le stockage (implémentation de la pagination sur la couche VFS), l'accessibilité de l'interface graphique, la gestion des versions d'API et la séparation noyau/pilotes.
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Fuchsia : protéiforme, mais jusqu'où ?
Les dépôts Git du projet permettent d'en constater l'avancée. Il est toutefois loin de la maturité, tempère Google. Officiellement, il n'existe aucune échéance pour une entrée en production. Quant à savoir sur quelles plates-formes, il semble qu'aucune porte ne soit fermée. Fuchsia est d'ailleurs décrit comme un OS « générique »* dont les composantes sont susceptibles d'être ou non intégrées dans certains produits.
L'analyse du code suggère des expérimentations autour d'appareils de la gamme « made by Google ». Notamment des enceintes connectées. Pour l'heure, Fuchsia fonctionne sur Arm64 et certaines plates-formes x64 (CPU Intel à partir de la microarchitecture Broadwell). On peut aussi l'expérimenter dans un émulateur basé sur QEMU.
* Le nom « Fuchsia » vient de la couleur obtenue en mélangeant rose et violet. Une manière d'illustrer le caractère bicéphale de l'OS, basé à l'origine sur deux noyaux qui ont donné Zircon. D'un côté, Magenta, destiné aux smartphones et aux ordinateurs. De l'autre, LK (Little Kernel), adapté aux applications embarquées.
Illustration principale (accueil de Google Suisse) © Google
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