Microsoft a vendu un million de Surface
Microsoft est à la peine avec le segment des tablettes sous environnement ARM. Après avoir vu une nouvelle défection chez ses partenaires, celle de Samsung, Redmond a vendu 1 million de Surface, les tablettes estampillées Microsoft, depuis son lancement fin octobre 2012, selon Brent Thill, un analyste de la société de services financiers UBS.
Un résultat décevant selon UBS qui estime que les objectifs de vente sur les deux derniers mois de l'année ne sont atteints que pour moitié, rapporte ITespresso.fr. Aux dernières nouvelles, les commandes réalisées auprès des fournisseurs de la Surface s'élevaient en effet à 2 millions d'unités.
Une stratégie mal ficelée
Le résultat d'une stratégie mal ficelée, selon UBS. La primauté, six semaines durant, d'un modèle de distribution 100% direct, aurait en effet fortement contrarié les ventes de la tablette Microsoft Surface. Un volume déjà raboté une première fois en rapport à la demande initiale, en l'occurrence 4 millions de tablettes.
Microsoft a d'abord proposé son produit exclusivement sur sa boutique en ligne (excepté en Chine) avant de se raviser à la mi-décembre et d'opter pour le canal indirect. Cette présence commerciale s'est d'abord élargie aux Etats-Unis le 12 du mois, avec le concours de Staples et ses 2000 enseignes physiques. En France, Boulanger et la Fnac ont suivi à trois jours d'intervalle, à point pour la quinzaine cruciale des fêtes de fin d'année.
La concurrence de l'iPad
Mais avec des prix conseillés de 584 euros TTC pour la version 32 Go et 694 euros en 64 Go, le produit a subi la concurrence de l'iPad, dont la 4e génération à connectivité Wi-Fi se trouve dans la même fourchette tarifaire. Le prix des claviers en option (119,99 pour des touches sensitives ; 129,99 euros pour du mécanique) a alourdi plus encore la facture.
Sur un marché de l'informatique personnelle en pleine mutation, Microsoft accroche en retardataire le train des tablettes. Au carrefour avec les PC, l'hybridité revêt un double enjeu : explorer deux facteurs de forme et autant d'architectures microprocesseur (ARM et x86).
Microsoft aura essayé
Cette Surface sous Windows RT (une version « allégée » de Windows 8 dédiée aux processeurs ARM) se voulait l'une des solutions de l'équation, mais elle manque d'accroches auprès de son public.
Microsoft France lui reconnaissait d'ailleurs fin décembre un avenir incertain. Au moins, l'éditeur aura essayé.
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