Qualcomm condamné pour violation de brevets
Dans le procès qui opposait ParkerVision à Qualcomm, le verdict a été rendu. Le constructeur de puces mobiles devra s'acquitter de dommages et intérêts. ParkerVision gagne ainsi en justice mais chute en bourse, tandis queQualcomm est à peine ébranlé.
Le fabricant de puces ParkerVision basé à Jacksonville, aux Etats-Unis, a annoncé qu'un jury lui avait reconnu le droit de toucher des dommages et intérêts de la part de Qualcomm, à hauteur de 173 millions de dollars.
Une affaire qui remonte à l'ère pré-smartphone
C'est sur fond de violation de brevets que ParkerVision a intenté un procès à Qualcomm en 2011 auprès d'une cours fédérale de Floride.
Grâce aux documents judiciaires divulgués publiquement lors de ce procès, on apprend que ParkerVision avait tenté de négocier avec Qualcomm afin de licencier ses brevets dès la fin des années 1990. En vain puisque aucun accord n'avait alors été trouvé. Durant le procès, la société basée à San Diego a tenté de faire valoir que les brevets en question étaient invalides et tout au plus sans grande valeur. Pour appuyer ses dires, la société a insisté sur le fait que ParkerVision n'avait pas licencié ses brevets à d'autres fabricants de puces.
Malgré cela, le jury du tribunal de Floride a tout de même condamné Qualcomm à verser 173 millions de dollars à ParkerVision pour avoir violé ces brevets liés à des puces utilisés dans les smartphones.
Retour de bâton pour ParkerVision
Une reconnaissance en demi-teinte pour ParkerVision car, s'il ne s'agit pas d'une société de type patent troll, le cours de ses actions avait tout de même grimpé de 75% le 17 octobre 2013 après que le jury a reconnu Qualcomm coupable. La tendance s'est ensuite inversée quand le montant des pénalités a été divulgué. Le cours de l'action ParkerVision a en effet chuté de près de 60%.
Au cours du procès, le juge Roy Dalton a indiqué que ParkerVision pouvait prétendre à des dommages allant jusqu'à 432 millions de dollars. Cette somme aurait même pu grimper à 1,3 milliard de dollars si le jury avait qualifié la violation de délibérée.
Une peine en forme d'égratignure pour Qualcomm dont le cours n'a pas bougé d'un iota suite à l'annonce du verdict. La société a même joué les offusquées et entend bien contre-attaquer.
« Honni soit qui mal y pense »
« Nous sommes évidemment déçus par l'octroi de dommages », a déclaré Christine Trimble, vice-présidente des affaires publiques pour Qualcomm. « Nous sommes reconnaissants pour le travail acharné du jury tout au long de ce procès et le verdict de non-obstination. Nous allons orienter nos efforts en vue d'aborder le processus post-procès et la préparation de notre appel ».
C'est son image de marque que Qualcomm défend en passant à l'offensive. Une défense de l'image de marque qui vient d'être rappelée à Anand Chandrasekher. Suite à sa sortie publique sur le SoC Apple A7, qu'il avait qualifié de simple « coup marketing », le directeur du marketing au sein de Qualcomm a été muté en interne. Un signe fort à l'endroit d'Apple et de Wall Street. Qualcomm soigne son image de marque et ses clients.
Crédit photo : ©Olivier Le Moal - Fotolia.com
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