BlackBerry revendu à des fonds d'investissements pour 4,7 milliards
Après son recentrage sur le seul marché de l'entreprise, BlackBerry annonce sa cession prochaine à un consortium emmené par le fonds Fairfax, déjà présent à son capital. Ce dernier est dirigé par Prem Watsa, surnommé le Warren Buffett canadien.
Quelques jours après avoir annoncé son recentrage sur le seul marché de l'entreprise - qui avait fait sa réputation et sa fortune voici quelques années -, BlackBerry a dévoilé hier avoir signé une lettre d'intention portant sur sa cession à un consortium emmené par le fonds d'investissement canadien Fairfax Financial Holdings. Ce dernier compte s'emparer de la firme télécoms dirigée par Thorsten Heins pour 4,7 milliards de dollars.
Le consortium, dont tous les membres ne sont pas encore identifiés, compte racheter les actions BlackBerry 9 dollars l'unité (+3% par rapport au cours d'ouverture de lundi).
La société, dont le siège social se situe à Waterloo (Province de l'Ontario, Canada), pourrait quitter la Bourse dès le début du mois de novembre.
Face à des difficultés financières sérieuses, BlackBerry avait déjà annoncé qu'il comptait enclencher une restructuration qui va aboutir à la suppression de 4 500 postes et qu'il allait se recentrer sur le BtoB, autour notamment de la solution de gestion des terminaux multi-plates-formes Blackberry Enterprise Server (BES).
Lenovo et Dell en embuscade ?
Le conseil d'administration de BlackBerry a accepté le principe de la cession, selon le communiqué de la société.
Néanmoins, le consortium chercherait encore les moyens pour financer ce rachat auprès Bank of America Merril Lynch et BMO Capital Markets.
Actionnaire à hauteur de 10% de la firme télécoms, Fairfax est conscient de la situation difficile que traverse le Canadien.
Un comité spécial avait été mis en place en interne pour trouver une « voie alternative » au développement de BlackBerry.
A la mi-août, Prem Watsa, P-DG de Fairfax (que l'on surnomme le « Warren Buffett du Canada »), avait donné sa démission du conseil d'administration de BlackBerry pour éviter « d'éventuels conflits d'intérêt » selon l'AFP.
« Cette transaction va ouvrir un nouveau chapitre palpitant pour BlackBerry, ses clients, ses opérateurs et ses employés », tient à rassurer Prem Watsa qui évoque « une stratégie à long terme ».
Néanmoins, on peut se demander si la situation va se stabiliser. Ou s'il ne s'agit que d'une étape intermédiaire aboutissant à une revente à un autre fabricant ou à une cession des actifs par appartements.
Dans une volonté de faire bouger les lignes sur le marché de la mobilité, Lenovo (Chine) ou Dell (USA) pourraient regarder le dossier.
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