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Les dérives de la NSA pourraient couter 35 milliards de dollars

35 milliards de dollars. C'est la facture estimée par un think tank américain des errements de la NSA pour les Cisco, Microsoft, IBM, HP, Google et autres industriels américains. Le prix à payer pour un espionnage à grande échelle qui s'apparente à du piratage.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Les dérives de la NSA pourraient couter 35 milliards de dollars

Le think tank américain ITIF (The Information Technology and Innovation Foundation) a confié à Bloomberg que les opérations d'espionnage effectuées par la NSA pourraient avoir un impact important sur les ventes des grandes sociétés IT américaines.

La perte de confiance quant au niveau de sureté des offres US se traduirait par une perte en chiffre d'affaires qui pourrait atteindre les 35 milliards de dollars (environ 25,7 milliards d'euros) d'ici 2016, indique l'organisation.

L'ITIF regroupe des grandes figures politiques américaines, mais également des personnalités issues de sociétés comme Apple, Cisco, IBM, HP, Intel, Microsoft ou encore Oracle. Cisco remarque une certaine hésitation face à ses offres sur les marchés émergents. Les ventes de la firme en Chine ont ainsi régressé de 18% en un trimestre.

Contrôle du web ou contrôle de la NSA ?

La problématique soulignée par Bloomberg concerne la neutralité du web. Les industriels du monde IT craignent en effet que certains États décident de contrôler les flux sur leur partie du web, afin de limiter les risques d'écoute (ou d'installer leurs propres mouchards plus confortablement) et d'imposer leurs propres lignes de conduite.

Voilà qui pourrait gêner certains géants de la Toile, comme Google ou Facebook, qui s'appuient sur un web non régulé.

Cette prise de contrôle d'Internet au niveau local n'a pour objectif (affiché) que de conserver une légitime souveraineté des États. Les Etats-Unis pourraient réussir à convaincre les autres nations de ne pas opter pour une telle extrémité, en décidant d'encadrer plus strictement les activités de ses services de renseignements.

Un pas que les États-Unis ne semblent pour l'instant pas prêt de franchir (voir à ce propos notre article « Les États-Unis s'opposent à la protection de la vie privée en ligne »).

Crédit photo : © Rrraum - Shutterstock

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