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Dossier : Les 7 alternatives au Raspberry Pi

Le phénomène et le succès du Raspberry Pi a créé un appel d’air pour le développement de solutions alternatives. Silicon vous livre en ce début d’été un tour d’horizon des concurrents.

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Dossier : Les 7 alternatives au Raspberry Pi

1 Odroid, des cartes, un écosystème

Le Coréen Hardkernel propose des cartes mères ARM, les Odroid, mais aussi un écosystème très avancé, comprenant du logiciel, un forum particulièrement actif, ainsi qu’un magazine accessible en ligne au format PDF (25 numéros ont été publiés à ce jour). Ce gros travail de fond permet au constructeur de fédérer une vaste communauté autour de ses solutions.

Particularité des cartes du constructeur, une accélération OpenGL ES active sur le desktop Ubuntu (Android est bien évidemment aussi accessible) et la possibilité d’installer des modules eMMC, plus rapides que du stockage sur carte SD. La plupart des offres du constructeur proposent également de l’Ethernet Gigabit en natif (en non sur un pont USB, comme avec le Raspberry Pi). Résultat, des débits réseau extrêmes, en particulier lorsqu’utilisé conjointement avec du stockage eMMC.

Du haut de gamme

L’Odroid-XU4 est le modèle phare de la firme, vendu 74 dollars HT, soit environ 78 euros TTC. Au menu, une puce Exynos5422 de Samsung, comprenant 8 cœurs ARM 32 bits : 4 Cortex-A15 cadencés à 2 GHz et 4 Cortex-A7 à 1,2 GHz. Le GPU est un puissant ARM Mali-T628 comprenant 6 cœurs à 695 MHz. 2 Go de RAM sont de la partie, ainsi que de l’USB 3.0 et de l’Ethernet Gigabit.

Avec l’Odroid-C2, Hardkernel opte pour une puce Amlogic S905 pourvue de 4 cœurs ARM 64 bits Cortex-A53 cadencés à 2 GHz. 2 Go de RAM, de l’Ethernet Gigabit et un connecteur eMMC sont présents. Le tout est accessible à un prix canon : 40 dollars, soit environ 42 euros TTC. Un véritable tueur de Raspberry Pi 3. Petite particularité, un support de la 4K, mais avec une vitesse de rendu qui reste limitée par le GPU ARM Mali-450.

L’Odroid-C1+ est plus abordable, 32 dollars, soit 34 euros TTC, mais aussi moins puissant. Nous restons toutefois au-dessus des spécifications d’un Raspberry Pi 2, avec un Amlogic S805 comprenant 4 cœurs ARM 32 bits Cortex-A5 à 1,5 GHz et de l’Ethernet Gigabit en natif. Le stockage eMMC est du HS200 et non du HS400. La quantité de RAM se fixe à 1 Go et le port HDMI ne pilotera que de la haute définition classique.

Une offre à moins de 30 dollars

Dernier élément de la gamme Hardkernel, l’Odroid-C0, une carte mère ARM à 25 dollars (environ 26 euros TTC). Il s’agit d’une version plus compacte du C1+ (5,8 x 5,6 cm). Si la connectique est moins riche, elle se veut mieux adaptée aux objets connectés. L’Ethernet cède ainsi la place à un module WiFi 802.11n sur port USB, vendu en option.

Voilà pour l’essentiel de l’offre du constructeur, qui propose un large ensemble d’accessoires à prix canon : boîtiers, alimentations adaptées, modules eMMC (jusqu’à 64 Go), carte audio, écrans LCD, etc. Seul regret, les offres capables de piloter deux écrans HDMI ne sont plus au catalogue de Hardkernel. Elles étaient pourtant très appréciées pour assembler des nano-stations de travail.

2 96Boards : le standard industriel

Le projet 96Boards semble maudit. Soutenu par Linaro et divers industriels, il était l’objet de nombreux espoirs. De multiples (96 ?) cartes mères ARM 32 bits et 64 bits (32+64 ?) low cost et un vaste écosystème de produits associés étaient attendus. Et depuis, c’est la déception.

Pourtant, cette initiative n’a été lancée qu’en février 2015. Elle est donc encore jeune. Son offre Linux est de bonne tenue et le nombre de cartes proposées reste honorable, comme nous allons le constater.

Consumer Edition

La première 96Board a été l’HiKey board, proposant une puce HiSilicon Kirin 620 équipée de huit cœurs ARM 64 bits Cortex-A53 cadencés à 1,2 GHz. 1 Go de RAM, 4 Go d’eMMC, USB 2.0, WiFi 802.11n et Bluetooth 4.0 sont de la partie. Une offre signée CircuitCo, entreprise proposant les BeagleBoard et BeagleBone. Par la suite, LeMaker a proposé sa propre version de l’HiKey board, intégrant 8 Go d’eMMC et 1 Go (75 dollars HT, environ 79 euros TTC) ou 2 Go (109 dollars, environ 115 euros TTC) de RAM.

Autre plate-forme processeur pour la DragonBoard 410c de Qualcomm. Une offre accessible pour 75 dollars (environ 79 euros TTC), qui intègre un Snapdragon 410c, pourvu de quatre cœurs ARM 64 bits Cortex-A53 cadencés à 1,2 GHz, de 1 Go de RAM, de 8 Go d’eMMC et d’une large connectique sans fil comprenant WiFi 802.11n, Bluetooth 4.1 et GPS. Une solution récemment déclinée – officieusement – en mouture Ethernet à 59 dollars par Geniatech (environ 62 euros TTC).

Dernière solution proposée, la Bubblegum-96 d’uCRobotics. Le processeur est un Action S900 proposant quatre cœurs ARM 64 bits Cortex-A53 à 1,8 GHz. 2 Go de RAM et 8 Go d’eMMC sont présents, ainsi qu’un GPU PowerVR G6230 capable de piloter le port HDMI en 4K. En plus des classiques solutions sans-fil, la connectique comprend de l’USB 3.0. Une très belle offre, accessible pour 89 dollars ; environ 94 euros TTC.

La carte de Geniatech n’est pas la seule à adopter le format 96Boards, en dehors du circuit proposé par Linaro. C’est ainsi le cas de l’Andromeda Box Edge de Marvell (75 dollars HT chez SolidRun, 82,2 euros HT chez Arrow), une solution solide (4 cœurs Cortex-A53 à 1,2 GHz, 1 Go de RAM, 1 Go de flash), mais dédiée avant tout à l’IoT et l’OS Brillo de Google (une offre embarquée basée sur Android).

Enterprise Edition

Le format Enterprise permet d’accéder à de nouveaux éléments, comme de l’Ethernet, de la mémoire amovible ou encore des ports SATA.

C’est encore une fois LeMaker qui s’y colle, avec la Cello, une solution à 299 dollars (environ 315 euros TTC) proposant un processeur AMD Opteron A1120 pourvu de quatre cœurs ARM 64 bits Cortex-A57 à 1,7 GHz, deux ports USB 3.0, deux prises SATA, deux emplacements pour barrettes de DDR3 et du Gigabit Ethernet. Un connecteur PCI Express 3.0 16x est présent. La Cello est en précommande. La HuskyBoard, presque identique, est pour sa part référencée, mais sans date de disponibilité prévue.

D’autres offres Enterprise peuvent être trouvées sur le marché, comme la SD 600EVAL d’Arrow (fournie également par eInfochips). L’utilisation en mode serveur restera toutefois limitée. Certes, un port Sata et de l’Ethernet Gigabit sont présents, mais la quantité de RAM est limitée à 2 Go, l’eMMC à 16 Go et le processeur Snapdragon 600 ne propose que quatre cœurs ARM 32 bits Krait 300 à 1,7 GHz. Cela reste bien peu pour une carte mère vendue 247,4 euros HT, même si un point est intéressant : elle est en stock. Arrow travaillerait d’ores et déjà à une carte pourvue du très puissant Qualcomm Snapdragon 820. Affaire à suivre.

3 BeagleBoard, le pionnier

Dès 2008, le projet BeagleBoard proposait une carte mère ARM low cost. Soit 4 ans avant le premier Raspberry Pi. Les solutions BeagleBoard ont vieilli, mais restent (en partie) d’actualité. Le retour de la marque pourrait même se faire en 2016, via une offre de nouvelle génération.

Le produit le plus actuel et populaire est aujourd’hui la carte BeagleBone Black, pourvue d’une puce Texas Instruments Sitara AM335x proposant un cœur ARM 32 bits Cortex-A8 cadencé à 1 GHz. Les performances seront donc meilleures que celles d’un Raspberry Pi de première génération, mais resteront en deçà des moutures ultérieures. Sans compter sur le fait que la quantité de mémoire vive se fixe à seulement 512 Mo.

Reste quelques atouts, comme une large gamme d’entrées sorties, de l’HDMI, de l’Ethernet à 100 Mb/s et 4 Go d’eMMC. Une solution prête à l’emploi donc. Notez que si le processeur est ancien, cela a favorisé l’apparition d’OS insolites, comme Minix.

De multiples versions

L’Open Hardware est de mise pour les cartes BeagleBoard, ce qui vaut aussi pour la BeagleBone Black. Si CircuitCo est la manœuvre pour la version officielle, d’autres sont directement assemblées par element14 ou Arrow, avec des prix allant de 54 à 80 euros TTC.

SeeedStudio est acteur très investi envers cette carte. Le constructeur propose la BeagleBone Black dans tous ses dérivés, pour des prix allant de 45 à 69 dollars HT (47-73 euros TTC). Il livre également la BeagleBone Green, à 39 dollars (environ 41 euros TTC). Oubliez ici les usages desktop, puisque le port HDMI est remplacé par deux connecteurs multifonctions, Grove. C’est le marché de l’Internet des Objets qui est ici visé. Tout comme avec la BeagleBone Green Wireless à 44,90 dollars (environ 47 euros TTC), qui perd l’Ethernet, mais gagne du WiFi 802.11n et du Bluetooth 4.1 LE.

Offre extrême… à prix extrême

Le projet BeagleBoard devrait revenir sur le devant de la scène avec la X15. Une offre signée encore une fois par CircuitCo. La BeagleBoard-X15 s’appuie sur une puce Texas Instruments, le Sitara AM5728 comprenant deux cœurs ARM 32 bits Cortex-A15 cadencés à 1,5 GHz. Une puce puissante. Probablement ce qui se fait de mieux dans le monde ARM 32 bits, avec ses deux DSP C66x à 700 MHz (22,4 gigaflops), son GPU PowerVR SGX544 bicœur à 532 MHz (38,3 gigaflops) et ses deux cœurs secondaires ARM M4 à 212 MHz.

2 Go de RAM et 4 Go d’eMMC sont compris en standard. La présence de deux ports Ethernet Gigabit, de trois prises USB 3.0 et d’un connecteur eSATA font de cette carte une offre très complète. Dommage qu’elle ne soit capable de piloter qu’un seul écran (en HDMI). Autre souci, le prix : 238,46 euros HT chez Mouser (286,15 euros TTC). Une version monocœur plus accessible a un temps été évoquée, mais semble avoir disparu depuis.

L’écosystème logiciel devrait – là encore – être intéressant, avec l’entrée en lice probable d’OS particulièrement exotiques, comme RISC OS.

4 Olimex, le savoir-faire Bulgare

Olimex est un constructeur bulgare qui propose une foule de cartes mères ARM embarquées, toutes accessibles en Open Hardware. La plupart des modèles accessibles aujourd’hui sont plus adaptés au monde de l’électronique embarquée qu’à des usages desktop, faute de puissance. Mais certaines offres restent suffisamment performantes.

La gamme OLinuXino A20 s’appuie sur une puce Allwinner A20 comprenant deux cœurs ARM 32 bits Cortex-A7 à 1 GHz. Elle est déclinée dans toute une série de cartes, allant de 33 euros à 65 euros TTC. Le modèle à 33 euros, l’A20-OLinuXino-LIME, propose 512 Mo de RAM, un port SATA, de l’Ethernet 100 Mb/s natif et une riche connectique, incluant un circuit de charge pour batterie externe. Ce jeu très complet d’entrées sorties est la marque de fabrique d’Olimex, tout comme les options RAM et stockage, qui peuvent grimper jusqu’à 1 Go de DDR3 et 4 Go d’eMMC soudés.

Du 64 bits en approche

Le constructeur a une feuille de route très agressive, comprenant de multiples puces low cost signées Allwinner. Le H3 et ses quatre cœurs ARM 32 bits Cortex-A7 à 1,3 GHz sont ainsi évoqués dans des produits parfois très compacts, comme l’H3-OLinuXino-NANO, qui ne mesure que 5 x 5 cm. Il intègre pourtant deux ports USB, une prise Ethernet à 100 Mb/s, une sortie HDMI et jusqu’à 1 Go de RAM. Des cartes en Allwinner A33 (4 Cortex-A7 à 1,5 GHz) sont aussi en test.

Mais plus que tout, c’est l’A64-OLinuXino qui est attendu, avec son Allwinner A64. Grâce à ses quatre cœurs Cortex-A53 cadencés à 1,15 GHz, nous disposons ici d’une entrée de gamme ARM 64 bits capable d’aller concurrencer le Raspberry Pi 3 pour un prix probablement très abordable. Au dernier pointage, Olimex disposait d’un prototype fonctionnel équipé de 1 Go de RAM et de 4 Go de stockage eMMC. La sortie de cette carte tient pour beaucoup à la mise au point d’une offre Linux desktop suffisamment moderne et stable. Un travail encore en cours.

Un barebone pour portable

Un autre projet a pris forme ces derniers mois chez Olimex, le TERES-I. Un ordinateur portable compatible avec les modules du constructeur. Ce dernier espère proposer des cartes ARM 64 bits, sur base Allwinner A64, mais aussi des modèles x86 et MIPS.

Ce barebone devrait en principe pouvoir accueillir n’importe quelle carte mère miniature. D’un poids de moins de 1 kg, il offrira de créer à bon compte une machine ultraportable. L’écran semble être un modèle de 13,3 pouces, accessible en deux versions : 1366 × 768 points ou 1920 × 1080 points.

Le TERES-I est sans conteste un produit bien plus excitant que les traditionnels boîtiers proposés autour des machines de type Raspberry Pi. Il faut maintenant espérer que ce produit verra le jour. Toutefois, Jide a évoqué la sortie prochaine d’un laptop Remix OS ressemblant comme deux gouttes d’eau à l’offre d’Olimex, confirmant ainsi que ce barebone existe bel et bien. Le TERES-I pourrait être accessible en septembre.

5 Orange Pi, le casseur de prix

Parmi les nombreux constructeurs marchant sur les traces du Raspberry Pi, un se démarque par des prix canon, Shenzhen Xunlong Software CO. C’est le concepteur de la gamme Orange Pi. Avec des prix allant de moins de 11 euros à 53 euros TTC, il propose des tarifs imbattables.

Restent les deux défauts majeurs des Orange Pi :

  • Les frais de port, élevés (ils sont maintenant plus accessibles), les cartes étant vendues en direct de Chine. Il faudra donc penser à des achats groupés.
  • L’écosystème logiciel, pauvre, même si la communauté devrait d’elle-même résoudre ce problème… si le volume de vente est suffisant pour atteindre la masse critique nécessaire.

H3 à tous les étages

La nouvelle gamme du constructeur met l’accent sur le très abordable processeur Allwinner H3, proposant quatre cœurs ARM 32 bits Cortex-A7 à 1,2 GHz et un GPU ARM Mali 400MP2 à 600 MHz (compatible 4K).

L’offre Orange Pi One est la plus abordable, à 10,74 euros TTC. Au menu, 512 Mo de RAM, deux ports USB 2.0, une prise Ethernet à 10/100 Mb/s et une sortie HDMI. Les entrées sorties se veulent compatibles avec celles du Raspberry Pi Model B+. Le stockage passe par un lecteur de cartes microSD. Le tout dans un format de 6,9 x 4,8 cm, pour 36 g. Difficile de trouver mieux à ce prix. Pour 12 ,89 euros, vous passerez à l’Orange Pi Lite, qui perd l’Ethernet, mais gagne un troisième port USB 2.0 et un module WiFi. Taille et poids restent inchangés.

L’Orange Pi PC est d’un format plus classique : 8,5 x 5,5 cm. Le processeur est ici cadencé à 1,6 GHz. Il est épaulé par 1 Go de RAM. Une sortie audio et un micro s’invitent sur la carte. Bref, le constructeur exploite au mieux le surcroit de place pour gaver sa carte d’entrées sorties. Le tout pour 16,12 euros. L’Orange Pi PC Plus ajoute à ceci un module WiFi et 8 Go d’eMMC. L’ensemble pour 21,47 euros. Un excellent concurrent du Raspberry Pi 3.

L’Orange Pi Plus 2E pousse le concept dans ses retranchements, avec 2 Go de RAM, 16 Go d’eMMC et de l’Ethernet Gigabit. Son prix, 37,6 euros. Enfin, l’Orange Pi Plus 2 à 52,63 euros propose un port SATA (via un pont USB-SATA intégré) et une connectique encore plus riche.

H64 : la prochaine étape ?

De nouvelles offres ont été évoquées sur les forums du site www.orangepi.org. L’Orange Pi Zero pourrait devenir la carte le plus économique du constructeur. Mais avec un Orange Pi One à moins de 11 euros, elle ne révolutionnera pas le secteur. Chose d’autant plus vraie que sa connectique pourrait être minimale.

L’Orange Pi PC2 / Orange Pi 3 à base de processeur Allwinner H64 pourrait pour sa part rencontrer un plus large succès avec ses quatre cœurs ARM Cortex-A53. Du 64 bits pour l’Orange Pi, qui devrait – là encore – être décliné dans de multiples modèles, dont certains – nous l’espérons – très abordables.

6 Banana Pi, le roi du SATA

Le Banana Pi a été un des premiers clones du Raspberry Pi, présentant un format et des entrées sorties identiques. Au fil du temps, la concurrence s’est toutefois organisée : par le haut, avec les Odroid et par le bas, avec les Orange Pi.

L’offre Banana Pi reste malgré tout riche, attractive et aisée à trouver, même dans des boutiques françaises, par exemple chez Conrad.

Une vaste gamme

Le Banana Pi M1 est l’offre de base, livrée pour environ 44 euros TTC. Au menu, un processeur Allwinner A20 proposant deux cœurs ARM 32 bits Cortex-A7 cadencés à 1 GHz. De quoi concurrencer déjà correctement le Raspberry Pi 2. 1 Go de RAM est présent, ainsi qu’une connectique comprenant deux ports USB 2.0, de l’HDMI, de l’Ethernet Gigabit et une prise SATA pour disque dur. Ce modèle est décliné en version M1+, proposant un chip WiFi 802.11n.

Le Banana Pi M2, plus cher, environ 55 euros TTC, est pourvu d’une puce plus puissante : un Allwinner A31S équipé de quatre cœurs Cortex-A7 à 1 GHz et épaulé par 1 Go de RAM. Le WiFi est proposé en standard, tout comme quatre ports USB 2.0, de l’HDMI, de l’Ethernet Gigabit… mais plus de port SATA. Il faudra en tenir compte lors de votre choix.

Le Banana Pi M2+ est un produit complètement différent, mais accessible au même prix (environ 55 euros TTC). Il est plus petit (6,5 x 6,5 cm, contre 9,2 x 6 cm pour le M2), mais aussi pourvu d’un composant plus rapide, un Allwinner H3 comprenant 4 cœurs Cortex-A7 cadencés à 1,2 GHz. 1 Go de RAM et 8 Go d’eMMC sont présents. La connectique comprend deux ports USB 2.0, de l’HDMI, du WiFi 802.11n et de l’Ethernet Gigabit.

Enfin, le Banana Pi M3 est l’offre phare de la société. Son processeur AllWinner A83T propose huit cœurs Cortex-A7 cadencés à 1,2 GHz. 2 Go de RAM sont présents, 8 Go d’eMMC, ainsi que la connectique habituelle des Banana Pi (Ethernet Gigabit, ports USB 2.0, HDMI, WiFi 802.11n). Bon point, le port SATA refait son retour sur cette carte mère, mais il s’agit ici d’un pont USB 2.0 vers SATA. Autre défaut de cette solution, son prix : environ 110 euros TTC.

LeMaker et un routeur

À noter également, le Banana Pi R1, un produit équivalent au M1+, mais présenté sous la forme d’une carte plus grande ; 14,8 x 10 cm. Il pourra accueillir directement un disque dur SATA 2,5 pouces et est pourvu de 5 ports Ethernet Gigabit (dont un WAN). Une solution idéale pour créer une appliance réseau, un microserveur ou encore un routeur. Attention toutefois à son prix, assez variable : 78 euros chez e.Banana-Pi.fr, 90 euros chez Conrad.

Difficile d’évoquer le Banana Pi sans parler de LeMaker, constructeur avec lequel le concepteur d’origine de cette gamme est en froid (à propos de la propriété du nom de ces machines). LeMaker aligne deux offres : le Banana Pi et le Banana Pi Pro. Des clones des M1 et M1+. À noter, le processeur AllWinner A20 propose dans les deux cas deux cœurs Cortex-A7 poussés à 1,2 GHz. Le Banana Pi Pro est référencé à une cinquantaine d’euros en France.

7 Nano Pi et Nano PC

Le NanoPi premier du nom est une offre qui mise sur la compacité (7,5 x 3 cm), mais qui est réservée à des utilisations dans le secteur de l’électronique embarquée. De fait, son processeur Samsung S3C2451 propose un antique cœur ARM9 à 400 MHz, assisté de 64 Mo de RAM et d’une connectique limitée : un port USB 1.1 et un module WiFi 802.11n / Bluetooth 4.0. Une solution proposée au prix attractif de seulement 16 dollars HT (environ 17 euros TTC).

Depuis son lancement en juillet 2015, FriendlyARM a beaucoup travaillé. Le constructeur a ainsi livré le NanoPi 2 en novembre 2015, une révision à la hausse de sa carte mère, qui devient à cette occasion deux fois plus chère (32 dollars, environ 34 euros TTC) et plus ‘encombrante’ (7,5 x 4 cm). Le processeur est un Samsung S5P4418, qui propose cette fois-ci 4 cœurs ARM Cortex-A9 cadencés à 1,4 GHz. Beaucoup plus de puissance que dans un Pi 2 donc, mais aussi probablement autant que dans le Pi 3. Un port USB 2.0, un HDMI et un module WiFi / Bluetooth sont présents. Point intéressant, la présence de deux lecteurs de cartes microSD.

Le NanoPi 2 Fire est la dernière édition de cette offre. Plus abordable (23 dollars, environ 24 euros TTC), il perd un lecteur de carte microSD, mais gagne un connecteur Ethernet Gigabit. Un modèle presque parfait.

Les M pour déployer

FriendlyARM propose d’autres gammes de cartes mères. Les Nano Pi M adoptent un format intéressant : 6,4 x 5,6 cm. Le Nano Pi M1 est accessible pour un prix de base de seulement 11 dollars (environ 12 euros TTC). Son processeur est un Allwinner H3 disposant de quatre cœurs ARM 32 bits Cortex-A7 à 1,2 GHz. Il est assisté par 512 Mo (11 dollars) ou 1 Go (16 dollars) de RAM. La connectique comprend deux ports USB 2.0, de l’Ethernet à 10/100 Mb/s, de l’HDMI et une sortie A/V. Du classique donc, mais dans un format très compact.

Le Nano Pi M2 à 25 dollars (environ 26 euros TTC) adopte un Samsung S5P4418 (4 cœurs Cortex-A9 à 1,4 GHz), 1 Go de RAM et de l’Ethernet Gigabit. Enfin, le Nano Pi M3 passe au 64 bits, et de belle manière, puisqu’il intègre un processeur Samsung S5P6818 comprenant 8 cœurs Cortex-A53 cadencés à 1,4 GHz. Du lourd, proposé pour seulement 35 dollars (environ 37 euros TTC).

Les T pour développer

Abordons enfin la gamme des NanoPC-T. Des machines au format plus généreux (10 x 6 cm), comprenant une connectique plus riche, bien adaptée à la mise en place d’un nanoPC (d’où leur nom). Dissipateur thermique et boîtier peuvent être commandés en option.

Oublions d’entrée de jeux le NanoPC-T1, trop peu puissant et trop cher. Le NanoPC-T2 est similaire au Nano Pi M2, avec donc une puce quadricœur 32 bits et 1 Go de RAM. Le WiFi 802.11n, le Bluetooth, une horloge avec pile et Go d’eMMC sont ajoutés. La carte comprend également 2 ports USB 2.0 plein format + 2 autres accessibles via un connecteur dédié. Une offre idéale pour mettre au point des logiciels, avant leur déploiement sur un M2. Au regard de ses caractéristiques, cette carte demeure abordable : 44 dollars (environ 46 euros TTC).

Le NanoPC-T3 reprend la recette du Nano Pi M3 et la connectique du NanoPC-T2. Autant dire qu’il vaut largement les 60 dollars demandés (environ 63 euros TTC). Processeur octocœur 64 bits à 1,4 GHz, 1 Go de RAM (2 Go en option) et 8 Go d’eMMC. Une machine de course, même si nous aurions apprécié de pouvoir choisir librement la quantité d’eMMC installée, via l’intégration d’un connecteur pour module flash, comme sur les Odroid d’Hardkernel.

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