Frédéric Dussart, HP (ESSN): de l’utilisateur ‘particulier’ à l’entreprise, une vision globale

A l’occasion des journées Technology@works à Paris, Frédéric Dussart, récemment revenu chez HP comme patron de l’activité ESSN en Europe, a fait le point sur la stratégie globale du groupe

En matière de services, que faut-il retenir des orientations données par Léo Apotheker, votre nouveau CEO?

Il a clairement affirmé que nous allions aller du ‘cloud’ privé vers le ‘cloud’ public. Et dans l’espace ‘hybride’, intermédiaire dont nous parlions, s’insère cette initiative d’une ‘e-market place’ [place de marché sur le web] qui sera ouverte d’abord aux développeurs et intégrateurs. Cet environnement, cet écosystème va permettre d’initier de nouveaux types d’applications, comme la BI en temps réel, ou des solutions verticales sur le ‘cloud’, une voie ouverte avec le rachat tout récent de Vertica, par exemple. Il y aura beaucoup d’autres déclinaisons dans les mois à venir.

Le rachat de 3Par change la donne chez HP par rapport à l’offre EVA? Il y a éclipse, recouvrement?

Jusqu’ici toutes les offres de stockage de données, et pas seulement chez HP avec EVA -chez EMC aussi – ont été conçues sur des technologies, des concepts qui remontent à 10 voire 15 ans en arrière. La virtualisation, concept qui s’est imposé dans les entreprises depuis quelques mois, change beaucoup la donne.  C’est effectivement l’un des points forts de 3Par,  qui est aussi la référence en matière de ‘thin provisioning‘.
Mais HP  va continuer d’investir dans la ligne EVA. Il y aura des annonces dans les toutes prochaines semaines.

Donc il y a une refonte de l’offre dans l’air?

Vous le saurez bientôt. La tendance c’est la convergence sur une infrastructure unifiée, cette infra sera, par nature, ‘cloud ready‘. Il s’agit de proposer des options pour une offre ‘cloud’ sans rajout de bout de logiciels ici ou là. Et il faut aussi tenir compte du parc installé, de la progression des techniques de virtualisation.
L’essentiel à retenir est aussi que nous allons chercher avec nos clients quelles sont les configurations les mieux placées, dans un esprit ‘gagnant  /gagnant’ en jouant cartes sur table afin de préserver les investissements, sans s’interdire l’innovation.

Vous répétez ‘cloud’, virtualisation mais pourquoi faudrait-il foncer?

C’est une question de rythme, de vitesse, c’est vrai. Nous voulons proposer à nos clients les options ‘cloud ready’ [NDLR: le ‘cloud computing’ prêt à l’emploi] selon leur propre rythme, selon qu’ils doivent ou non préserver leurs investissements ou renouveler tout ou partie de leurs installations. Nous leur disons que les nouvelles briques proposées vont s’assembler sans douleur, sans efforts ou presque.